Né le 10 août 1942 à Douala, au Cameroun, Laurent Esso est un magistrat chevronné et homme d’État qui a marqué de son empreinte la scène politique camerounaise depuis plusieurs décennies. Sa carrière, jalonnée de divers postes ministériels et de responsabilités gouvernementales, témoigne de son engagement envers le service public et de sa contribution significative au développement de son pays.
Laurent Esso a entamé son parcours académique à l’université de Yaoundé, poursuivant ensuite sa formation à l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM), où il a acquis les compétences nécessaires pour embrasser la carrière judiciaire. En 1969, il devient magistrat et occupe le poste de procureur auprès de la cour d’appel de l’ouest à Bafoussam, démontrant ainsi ses capacités et son engagement dans le système judiciaire.
Son ascension rapide dans la sphère politique débute en 1982 lorsqu’il est nommé conseiller technique au Secrétariat général à la Présidence de la République. Sa contribution remarquable à cette fonction lui vaut d’être promu conseiller spécial à la Présidence en février 1984. Pendant cette période, Esso est également désigné chancelier de l’université de Yaoundé, témoignant de son implication dans le domaine de l’éducation.
Laurent Esso se distingue particulièrement lors de son service en tant que secrétaire général adjoint à la Présidence de la République, un poste qu’il occupe du 16 mai 1988 au 12 avril 1989. Cette période est suivie de son mandat en tant que directeur du Cabinet Civil de la Présidence République, conféré avec rang et prérogatives de Ministre, du 13 avril 1989 au 18 septembre 1996. Ces postes de haute responsabilité reflètent la confiance placée en lui par le président Paul Biya.
À partir de septembre 1996, Laurent Esso est appelé à servir dans divers gouvernements successifs. Il assume le rôle de ministre de la Justice et Garde des Sceaux, ministre de la Santé publique, ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense, ministre des Relations extérieures, ministre d’État et Secrétaire Général à la Présidence de la République. Ce parcours varié démontre sa polyvalence et son aptitude à relever les défis dans des domaines aussi cruciaux que la justice, la santé, la défense et les relations internationales.
Le 9 décembre 2011, Laurent Esso est nommé ministre de la Justice et Garde des Sceaux, poste qu’il occupe toujours à ce jour. Sa longévité dans cette fonction souligne non seulement sa compétence mais également sa continuité dans la contribution à l’édification d’un système judiciaire robuste au Cameroun.
En conclusion, Laurent Esso demeure une figure incontournable dans la politique camerounaise, ayant consacré une grande partie de sa vie au service public. Sa carrière riche et diversifiée, marquée par une succession de responsabilités ministérielles de haut niveau, témoigne de son dévouement envers son pays et de son engagement constant en faveur du bien-être de la population camerounaise.
N. Bwanga