S.M. EDIMO Alexandre Martin,
Chef Supérieur du Canton WOURI BWELE
Bénéficiant de l’avantage de posséder une aire fluviale confortée par une autre continentale, ce canton est fort d’une dizaine de villages de part et d’autre du fleuve Wouri qui en est à la fois a mamelle nourricière et l’axe de communication majeur. Suffisant pour comprendre que cette peuplade de l’eau, au même titre que la totalité de la communauté Sawa, voue un culte singulier à cet élément naturel qui, depuis des temps immémoriaux, rythme son quotidien.

Un quotidien qui s’étend sur une contenance superficielle de 237 km² aux confins des arrondissements de Douala 5ème et est limité au village Bonangando au sud, le village Ngombe du canton Bassa du Wouri au nord, le canton Wouri Bosua à l’Ouest, les cantons Abo Nord et Abo Sud au sud-ouest, le canton Bakoko de Dibombari à l’Est, et enfin le canton Dibeng-Ndogbele au Sud-Est. C’est dire aussi qu’il s’agit d’un canton aux confins de la grande agglomération urbaine qu’est Douala de laquelle on accède respectivement aussi bien par le fleuve que par la route en passant par le village Tondè au niveau de Pk 30 ou la nouvelle route Mangamba-Siga Bonjo sur l’axe Douala – Mbanga, à partir du lieudit carrefour Kake, vers Souza.
Autant dire, que ce canton se situe au cœur même de la région du littoral, tant il jouxte l’essentiel des départements de ladite région réputée généreuse et hospitalière à souhait. Toutes choses qui se traduisent du reste par cette forte imbrication de ses populations autochtones et allogènes qu’on pourrait considérer à juste titre comme un laboratoire du vivre ensemble.
Mais cela aussi, on peut aisément le comprendre tant l’enclavement dudit canton avait poussé ses populations à une forte mobilité en direction des communautés qui lui sont riveraines afin d’y rechercher ce qui leur manquait pour leur plein épanouissement et surtout leur arrimage aux mutations sociologiques et socioéconomiques attestant de la vitalité même desdites populations en quête aussi bien de savoirs supplémentaires, que de connaissances additives.
D’où la couverture sociale que connaît ledit canton, fort de son impressionnant tissu infrastructurel aux plans éducatif et sanitaire notamment, le tout favorisé par l’implantation précoce dans celui-ci de missionnaires protestants pour l’essentiel avant que l’administration ne prenne le relais. Et c’est fort à propos qu’il s’y est développé une intelligentsia plurielle qui fait sa fierté aujourd’hui en alimentant fort à propos, une espérance conséquente.
Ancrage sociologique dynamique autant on admet volontiers que la langue est l’élément fédérateur de toute communauté, au sein du canton Wouri Bwele on est allé plus loin grâce aux liens filiaux interconnectés des différents villages qui le composent, et qui bien évidemment renforcent la symbiose de ses populations, tant au bénéfice de ceux se situant sur sa partie fluviale que sur ceux de la partie continentale. Au total, ce canton compte seize villages avec une prédominance fluviale forte de 17 villages !
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