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HISTOIRE BOJONGO

BOJONGO, fils de MBEDI, lui-même fils de MBONGO, était l’ainé des enfants de l’ancêtre éponyme du peuple Sawa. Il était le frère ainé d’EPONGWE MBEDI  qui fonda le peuple PONGO, et d’EWALE MBEDI de qui tient le peuple duala, pour ne citer que ceux-là.

Né EKAKANGA de son vrai nom, il se fait surnommer « JONGO LA MBEDI » par son père, qui signifie littéralement « le fer de lance de MBEDI », devenu BOJONGO par contraction lexicale pour designer « BONA JONGO ».

Vérité historique, même si l’histoire sérielle, à force d’informations transmises dans le langage mou de l’oralité, n’est pas exemple de malentendus. BOJONGO  et ses descendants arrivent de Longase par Piti et s’installent sur l’île de Manoka. Ils y resteront pendant plusieurs lunes  jusqu’au jour où, apercevant des épluchures de bananes qui dérivaient sur le fleuve, ils décident de remonter vers l’embouchure du Wouri. Des sources historiques situent leur arrivée sur les berges du fleuve au milieu du XVIIè siècle, après le décès de leur ancêtre en 1620.

Ils y sont accueillis par les bassa-Bakoko, historiquement les premiers occupants des berges du Wouri. Après avoir rempli les obligations coutumières d’usage, deux vastes territoires leur sont cédés par leur hôte. Le premier est situé sur la rive gauche du Wouri et s’étend de l’estuaire du Cameroun à la rivière Mboppi.

Le second, sur la rive droite (Bonaberi), s’étend alors du ruisselet qui sépare actuellement BONEPOUPA de  BONENDALE jusqu’au lieu dit « PONT IWONDO » ouu une ceinture de manguiers matérialisait la limite entre propriétaire de BOJONGO et celles qui seront rétrocédées plus tard à EPEE’ a DOOH (BONENDALE).

Sur la rive gauche, BOJONGO érige son débarcadère à l’endroit précis ou se trouvaient encore dans les années 1970 les ateliers  de la Marine à Douala  à peu près à l’emplacement actuel du Centre de Affaires maritimes de Bonanjo. Ses descendants essaieront sur tout l’espace depuis l’actuel de Justice jusqu’à l’hôtel le Méridien, une zone de plateau que les Allemands désignaient  du nom de MOSKO-KORDORF.

Au cours de ce énième périple qui le conduira cette fois sur les rives du Wouri, BOJONGO perdra bonne partie de sa progéniture. Certains de ses enfants  choisiront plutôt de rejoindre BOTA et se retrouveront au Cameroun occidental, dans les environs de Limbe. On tient alors l’explication de la présence d’un autre peuple BOJONGO, anglophone celui-là, dans cette région du Cameroun.

Les deux peuples BOJONGO tiennent en réalité du même ancêtre.

BOJONGO MBEDI sera rejoint quelques années plus tard par son jeunes frère EWALE MBEDI. Hospitalité Bantou oblige, le  jeune frère sera gratifié de toutes les terres comprises entre Ngondo et Mboppi (le Ngondo étant le drain qui sépare Bali de Bonadibong).

Seulement, la scission de la famille BOJONGO survenue au départ de MANOKA va effectuer le poids démographique de la famille BOJONGO qui se retrouve à Douala. Nettement minoritaires, ils feront difficilement le poids devant les autres familles. Ce déséquilibre numérique va s(accentuer au fil des générations et marquera le destin spécifique des BOJONGO.

Rendez vous manqués avec l’histoire 

L’histoire des BOJONGO est marquée du sceau du mauvais sors et des rendez-vous manqués avec l’histoire. C’est l’un des fils jumeaux de BOJONGO’à MBEDI, EBOKEA I, qui le premier, apercevra les portugais arrivés à  l’embouchure du Wouri. On ne sait par quel reflexe de frilosité, il évitera d’aller à leur rencontre. Il refuse tout contact avec ses hommes tout blancs. Il passera cependant l’information à ses cousins nés d’EWALE, qui redoutent eux aussi ce genre de rencontre d’un troisième type et insiste pour que ce soit l’aîné qui aille au front. Peine perdue, les descendants BOJONGO restent braqués et les descendants EWALE vont se résoudre à braver l’estranger. L’oralité Sawa a consigné cette vérité historique sous la forme d’une légende : « BOJONGO’A MBEDI NDE A DII MUKALA, NDE Duala ANONGO ». Traduction : « c’est BOJONGO qui a trouvé le blanc, Duala s’en est approprié ».

Il n’y eut pas un seul coup de canon tiré. Bien au contraire, on échangea du poisson contre des bouteilles de rhum, de petites verroteries européennes contre de petites victuailles tropicales, BOJONGO’A MBEDI vivait encore et, en tant qu’ainé, il lui sera remis une partie des cadeaux. Très généreux, il tiendra à les partager avec ses frères Bassa-Bakoko. Mais BOJONGO sera le parent pauvre de la rencontre avec l’Occident, il paiera un lourd tribut de ce reflexe du repli sur lui-même et l’enferment.

La rencontre de l’homme blanc va induire des bouleversements dans le mode de vie des populations autochtones. Attachés à leur croyance «JENGU » (sirène ou ondin selon les traductions), les BOJONGO se tiennent à l’écart des échanges intenses avec l’homme blanc et se consacrent uniquement à la pèche, leur occupation traditionnelle.

Plus tard, les descendants de BOJONGO vont abandonner les rives du Wouri, l’espace qui deviendra « Douala town », aux descendants d’EWALE qui se retrouveront à l’avant scène de l’histoire du Cameroun, confinant les BOJONGO à des seconds rôles. EWALE et ses enfants seront alors les têtes de proue du commerce eurafricain et de la traite négrière avec les européens.

Conséquence logique, les descendants d’EWALE, en surnombre relatif tireront le plus grand profit de ce contrat avec les explicateurs blancs et connaitront une évolution culturelle et intellectuelle plus fulgurante. Ils vont essaimer sur tout l’espace pré-urbain qui s’étant de Akwa à Deido ,et au delà, jusqu’à Bonangang avec accès sur la mer du côté de Besseke et de Deido. Au contraire des bojongo qui, repliés sur eux-mêmes et restés en marge, ne prendront pas le train du progrès et seront par contre l’objet de bas desseins de vassalisation des descendants d’Ewale, particulièrement les Bonanjo.

En 1814,à la suite d’une brouille entre les descendants de Njo’a Mapoka m’ewale (bonanjo) et ceux de kuo’a Mapoka(Akwa)installés sur le territoire entre le mboppi et le ngondo, les premiers sont expulsés et vont se refugier sur les terres des bojongo,(actuel Plateau joss).Hospitaliers et généreux, les bojongo cèdent à leurs infortunés neveux une partie de leur territoire.

C’est de cette cohabitation que naîtra plus tard, en 1864, après un demi siècle d’une vie fraternelle et cordiale en commun, l’association dénommée Njo-Njo qui avait pour objectif  de faciliter le commerce avec les explorateurs blancs. A ce moment, les bonanjo ont l’avance d’une longueur d’avance sur leurs pairs dans le domaine de l’éducation, à la faveur d’un contact plus long avec les européens.

L’association Njo-Njo était composée de deux grands groupes. D’un côté, les bojongo, et de l’autre, les bonanjo composé des :

Bonadouma (issus de Doume la Ngang’a njo)

Bonapriso ,bonabebe,Bonadoumbe (issus de Doo la Makongo’a Njo)

Une convention fut signée entre les différentes communautés spécifiant, comme dans une clause de sauvegarde, l’autonomie de chacune d’elles. La gérance de l’association fut confiée à la famille Bell, famille régnante des bonanjo.Le premier à qui échut la gérance fut le roi Bell,Ndoumb’a Lob’a beb’a Bele, au trône depuis 1858.Cette primauté politique expliquera plus tard les prétentions hégémoniques de la communauté bonanjo.

Aux termes de cette convention, les bojongo mettront à la disposition des autres membres une partie de leurs terres et se réserveront des emplacements spécifiques :

– Moskoko-dorf, quartier général des Bojongo, aujourd’hui centre administratif de Douala ;

– La pêcherie d’Essengue

– Les terrains de la Dinde, la muri ;

– Les vastes propriétés sur la rive droite, à proximité de bonabéri.

Vouant une confiance sans bornes à leurs neveux, les bojongo abandonnent aux bonanjo jusqu’à leur droit de regard dans la conduite des affaires de l’association tribale. Définitivement inscrits aux abonnés absents, la signature du traité Germano-Duala de 1884 se ferra sans eux. Selon les témoignages rapportés.les Bojongo auront cette fois été victime d’un ostracisme de la part des autres cantons et des manœuvres d’annexion de autres chefs.

A la veille de la signature du traité entre les Allemands et les chefs Duala, un notable du canton Bell, un certain Ndoumb’a Singui, en avait soufflé en secret un mot à Mouasso Ekollo,le Chef bojongo. Rendu chez le Roi Bell de l’époque, Ndoumb’a lobe, dont le fils Manga Ndoumbe, avait épousé la fille de Mouasso Ekollo, (Eked’a mouasso),le chef bojongo se fera benoîtement mener en bateau. En fait, le roi Bell, en avance d’une leçon, avait décidé de doubler les Bojongo dans le deal avec les Allemands. Le traité, qui portait entre autres arrangements sur les accords de cession des terres, sera signé en l’absence des Bojongo, qui ne pourront plus faire valoir leurs droits.

Cet incident a valu au x bojongo une boutade restée célèbre : « O lemi te,ala o bojongo ».Traduction : « Quand on est abruti on va à Bojongo ».

A chaque démarche en revendication entreprise par les Bojongo,il leur sera brandi l’argument de leur inféodation de fait au clan Bell, un argument qui tient une audieuse falsification de l’histoire. Car, au fond, les bojongo ne sont pas les Bellois.

Après la signature du traité de 1884,les Allemands se retrouvent en territoire de protectorat et tiennent à s’aménager un espace urbain. Ils exproprient et déguerpissent des autochtones. Les bojongo en seront les premières victimes. A la suite de ce traité à la signature duquel ils n’ont jamais été associés, les Bojongo, installés sur le plateau Mosko-kodorf, continuent à votre en bonne intelligence au voisinage des Allemands. Mais accusés d’être malades de la Malaria,ils vont être expulsés.

Hommes de conciliation, et face aux revers essuyés sur la rive gauche, les Bojongo décident d’aller s’installer sur ses terres de la rive droite, situé sur les bords de la crique Bomono.On est en 1892,la traversé se fait sous la houlette du chef Ekoll’a Mouasso, leur chef d’alors, plus précisément le 21 juin, sur le site actuel des Bojongo qui célèbrent aujourd’hui leur nouveau chef.

Ebokea I, premier chef bojongo

A la mort de l’ancêtre Bojongo’a Mbedi , ses deux fils jumeaux prennent en main le destin de la famille. Ils conviennent que l’aîné, Ebokea I, prenne la relève de leur père. C’est ainsi que la collectivité bojongo’a Mbedi eut son premier chef.

Pendant de longues décennies, la succession à la chefferie des bojongo se fera sur un consensus et sur un code de légitimation qui ne sera jamais remis en question par les membres du clan.

A la mort d’Ebokea I, son fils aîné, Ngangue Ebokea, prend la succession. Ce dernier passera la main à son jeune frère, Etoumbe Ebokea.C’est à la mort de Etoumbe ebokea,le troisième chef de la ligné de Ebokea I, que la chefferie passe à la lignée de Ebokea II, plus précisément dans le foyer de Ekollo Ndongo,né de Bossissa lui-même fils de Ebokea II.

Les annales des bojongo font souvent mention de « Mbod’a Bojongo’a Mbedi ». Ce nom désigne en fait Ebokea II qui avait reçu de son père le surnom de Mbodi.

Ekoll’a ndongo, enfant de la 4ème génération après l’ancêtre Bojongo’a Mbedi , fils aîné de Ndongo’a Bossissa,fut ainsi le premier de la descendance Ebokea II à être http://xn--intronis-i1a.il/ laissera 06 enfants, Dibobe ( l’aîné) Mouasso, Munjongue, Ngalle , Molle et Seh.

Les deux dernières filles,Molle Ekolle et Seh Ekollo, s’en iront en mariage , la première à deido oû elle fondera la famille Bonamolle Bonatene Deido , la seconde à Bonapriso , où elle engendrera la famille Bonaseh.

Munjongue , l’aîné des filles , enfantera 04 garçons dont elle confiera la charge à son père. Selon une pratique spécifique aux traditions matrilinéaires et assez rependue chez les peuples Sawa, ces enfants deviendront des membres à part entière de la famille de son père , Ekoll’a Ndongo.Mujongue trouvera par la suite un mari à Bonabéri , précisément à Bonambappe , où elle engendrera la famille bonamoujongue, la famille régnante du Canton Belle-Belle.

A la mort du chef Ekoll’a Ndongo et en l’absence de son fils aîné, Dibobé Ekollo , qui lui aurait naturellement succédé au trône mais se retrouve exilé, Mousso Ekollo est fait Chef de bojongo. Ce dernier passera le flambeau à son fils, Ekol’a Mouasso de son patronyme Ekoll’a Mouass’a Ekoll’a ndongo , qui arrive au trône au moment précis où l’histoire du Cameroun  va s’emballer quelques années seulement après la signature du traité Germano-Duala de Juillet 1884.

A la mort de Ekoll’a Mouasso , son fils mouasso Ekoll’a Mouasso étant dans l’incapacité de régner en raison de déficiences mentales , Epee mujongue , fils aîné de la fille aînée de l’ancêtre Ekoll’a Ndongo , arrivé en âge d’être investie des pouvoirs de la chefferie , succède à son cousin.

En toute légitimité , par ce que les enfants issus de la fille mujongue , dans la tradition bojongo , ont strictement les mêmes droits et prérogatives que leurs cousins germains nés des fils de leur grand père Ekoll’a ndongo.

Après le règne de Epee’a mujongue commence une période d’alternance à la chefferie. Priso mouasso , fils de Mouasso Ekoll’a mouasso qui aura laissé quelques enfants en dépit de son handicap mental , prend le pouvoir. Intronisé après Epee’a  mujongue , son règne sera de très courte durée. Le pouvoir est alors confié à Ndame bruno , imposé par la Chefferie bell qui tire le meilleur parti de ses collusions avec l’administration coloniale. Bojongo s’est déjà installé de l’autre côté de la rive du Wouri, après bonaberi , mais il demeurera la cible de l’hégémonisme de la Chefferie Bell.

Pour la mise en exécution de son projet de vassalisation de bojongo , le roi bell préfère à la tête de ce peuple un homme entièrement à sa solde et aux ordres. Usant de ses relations privilégiées avec la nouvelle administration qui est encore mal imprégnée des codes de légitimation dans les sociétés traditionnelles, le Roi Bell fera facilement passer l’ignominie.

Le Chef Ndame entré en déchéance auprès de l’administration coloniale Française est destitué le 15 Janvier 1945.Et le 25 Janvier de la même année, soit 10 jours plus tard, Iwondo Ekam de la ligné des Mujongue Ekoll’a Ndongo est fait chef à la suite des consultations publiques des notables.

Le 22 Mai 1956, Iwondo Ekam décède. La communauté bojongo entre à nouveau dans une période d’incertitude et d’horizons troubles. Sa succession n’est pas assurée. A en croire des confidences, le Chef défunt aurait ordonné à ses enfants de se tenir à l’écart des affaires de la Chefferie , même contre la volonté de la collectivité qui avait jeté son dévolu sur un des fils du chef. Le fils désigné est frappé d’inéligibilité, il est coupable de son activisme up ciste. L’imbroglio va durer quelques longs mois.

Le premier juin 1958, à la suite de maintes tractations et après que le peuple de bojongo se fut insurgé comme un seul homme contre la décision No 240 du 12 Juillet 1957 par laquelle l’administration territoriale et le Roi Bell Alexandre Ndoumbe Douala, leur imposait Douala Ndame , fils de Ndame bruno comme leur nouveau chef , Faustin Priso Mouasso priso est intronisé par un cercle de notables Bojongo. Rituels ancestraux après procuration et bénédictions traditionnelles à la clé.

Le règne de Faustin priso mouasso Priso ne durera que 07 ans.

Les Bojongo , désemparés , mettront 03 ans à lui trouvé un successeur.

Le 17 Mars 1968, Moussinga Dibobe , fils de Dibobe Tanga , de la famille munjongue Ekollo ndongo , est désigné successeur  au trône après concertation des notables , il sera le nouveau chef des bojongo.

Il est le descendant de ce fils aîné d’Ekoll’a Ndongo , Dibobe Ekollo , en exil au moment du décès de son père.

L’histoire des parentés Africaines est toujours riche de ces rencoeurs et de ses violences. Du vivant de Ekoll’a ndongo, après le départ en mariage des 02 filles Molle et Seh,l’entente est loin d’être cordiale entre les 04 enfants restés à ses côtés. Dibobe , son fils aîné , ne supporte pas la cohabitation avec son jeune frère Mouasso qu’il accuse d’avoir provoqué la mort en série de trois de ses cinq enfants.il prend donc la décision d’un exil à Dikabo,l’actuelle guinée Equatoriale, où il ira rejoindre son fils Nelle dibobe surnommé Njasso , parti plus tôt y cherché fortune. Sa sœur Mujongue , qui ne cachait pas son affection pour son frère aîné, tentera l’impossible pour l’en dissuader  en vain. Dibobe s’en ira voir ailleurs, vers l’horizon incertain de la guinée Equatoriale.

Après le départ de son fils aîné , le chef Ekoll’a Ndongo n’a plus avec lui que trois enfants : la fille Mujongue et les garçons Mouasso et Ngalle.

L’histoire des Dibobe dans la ligné des Ekoll’a Ndongo est toute une saga depuis le départ de Dibobe Ekollo en Guinée. Dibobe Ekollo restera en Guinée et y passera le restant de ses jours aux côtés de son fils aîné Nelle Dibobe. Son deuxième fils, Tanga Dibobe , resté en terre Camerounaise , prendra pour épouse une ressortissante Bonatéki à Deido et s’installera chez sa belle-famille. Sa vie sera de courte durée et laissera un fils unique Dibob’a Tanga alors âgé seulement de 02 ans. Devenu grand, le jeune enfant suivra scrupuleusement les recommandations laissées par son père sur ses racines. Etabli à Mbanga,  il se bâtit une grosse fortune dans la culture du café et dans le petit artisanat avec la confection des casques coloniaux qu’il écoule sur les marchés de Douala.

Nelle Dibobe revenu de ses multiples voyages, s’installe avec son neveu.il enfantera une nombreuse progéniture, mais ne laissera malheureusement pas de garçon la mort de son oncle, Dibob’a Tanga prendra en charge femme et enfants .il avait les moyens matériels de ses responsabilités. A douala déjà, il avait acquis un vaste domaine à Bali, il en est exproprié en partie par l’administration qui cherchait un site pour ériger l’école publique de Bali , avec la complicité , laisse t-on entendre , du Chef Bellois ndoumbe Doualla.

De sa terre d’accueil de Mbanga, il rendra fréquentes visites à ses cousins de Bojongo, Iwond’Ekam et mouasso priso. Au tour de moult allés et venus, et selon le mythe universel du retour aux sources, Dibobe Tanga consent, sur l’exhortation avec ses enfants, à rentrer au bercail.

Revenus à Bojongo, ils ne sont pas assez nombreux pour former une famille distincte. Ils fusionneront alors avec la famille Bonamujongue,en raison , explication ex-post, de l’affection qui lia jadis Dibobe et Mujongue. Il en résultera une grande famille que l’on désigne sous le nom de Bonamujongu’ Ekoll’a Ndongo , elle regroupe les descendants Mujongue , Dibobe , et Ngalle. En effet, Ngalle Ekoll’a Ndongo , ayant laissé une progéniture très peu nombreuse , avec du fusionner avec les descendants de sa sœur pour former une famille nucléaire.

Le départ en exil volontaire de l’aïeul Dibob’Ekollo , plusieurs décennies auparavant, n’entache en rien la légitimité de ses descendants .C’est un exil qui a valeur d’escapade ,Didod’Ekollo n’ayant jamais été exclu ou excommunié. Qu’un de ses descendant ait pu être pressenti au trône est une stricte  mesure du code de légitimation chez les Sawa.

Après un long règne de 35 ans, le Chef Samuel MOUSSINGA DIBOBE décède le 09 Février 2003.Sept ans après, au sortir de longues batailles épiques  sur de malentendus autour du code de succession chez les Bojongo,son fils Moussinga mpondo Alfred Rémy lui succède au trône. Le Chef que nous intronisons ce jour est le 13ème chef après l’ancêtre Bojongo a Mbedi et le 4ème de la lignée des Munjongue Ekoll’a Ndongo. Que Dieu tout puissant veuille bien, du haut de sa miséricorde, guider ses pas, avec la bénédiction de nos ancêtres. Que l’accompagnent nos encouragements les plus cordiaux et fraternels

NGANDO MACKAY  de PAUL NJANJO MOUSINGA dans le  ALL IN ONE

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