Jebale (ou Djébalè) est situé dans l’arrondissement de Douala 4ème. D’une superficie de plus de 3000 hectares, l’île compte environ 1000 habitants. Le nom Djébalè vient de Djobalè nom de la femme sirène.
La petite histoire de l’île
1- Le fondateur de l’ile de Jébalè s’appellait Malè fils de Mbongo fils de Mbe…
Malè Mbongo était le frère de Mbedi Mbongo géniteur de Ewalè Mbedi ancêtre éponyme des Doualas.
C’est Malè Mbongo selon la légende qui rencontrera Jobalè
2 – Jébalè a deux chefs
Les chefs Tanga Manga et Boulou Frantz
3- Isaac Dibobè est un patriarche du village chargé des rituels lors des cérémonies d’acceuil etc…
A LA DECOUVERTE DE L’ILE DE JEBALE
Située en plein cœur du fleuve Wouri, entourée de palétuviers, la magnifique île de Jebale administrativement rattachée à l’Arrondissement de Douala 4e par le village Bonassama, est un petit nid bien douillet de 3000 hectares (dont 80 habitables) où l’air reste pur, le sable fin, les arbres et l’herbe bien verts, car ne connaissant pas encore les affres de la pollution.
Pour s’y rendre, pas d’autre moyen que la pirogue (à pagaie ou à moteur), que l’on emprunte dans les débarcadères ou rives de localités limitrophes telles que Bonassama, Bonabéri, Bonamatumbè, Deido et Bonamouang. Partant de Bonassama (village le plus proche), pas plus de 15 minutes de trajet d’une rive à l’autre, avec en prime des sensations exquises de l’air frais de notre fleuve, et la douceur de l’eau au cours de la traversée. De là, on peut apercevoir la belle structure du pont du wouri vue d’en bas.
La population, constituée essentiellement d’autochtones, exerce des activités du secteur primaire telles que la pêche, la cueillette et l’agriculture. Celles-ci leur servent d’une part de moyens de subsistance, mais aussi d’AGR (activité génératrice de revenus), car revendus à la rencontre commerciale hebdomadaire du Samedi au marché de Bonassama. On s’y éclaire encore presque entièrement à l’aide de lampes tempêtes, et s’approvisionne en eau potable grâce à une borne fontaine installée en plein cœur du village.
La boisson locale est le légendaire Haaa, fabriqué sur place par les maîtres distilleurs de l’île. Il ne souffre d’aucune concurrence avec les quelques bouteilles de bière manufacturée que l’on retrouve dans les points de vente de fortune, surtout installés au cours des événements populaires.
Acteur majeur dans le déroulement du Ngondo, Jebale en est le berceau de la tradition. En effet, les initiés de l’île sont chargés au cours de ce grand rendez-vous traditionnel, d’aller rencontrer les ancêtres au fond du fleuve avec le vase sacré, porteur du message annuel supposé diriger la communauté SAWA tout au long de l’année. Ses fils ont été plusieurs fois champions de la course de pirogue, et ses filles élues deux fois Miss Ngondo (2002 et 2006).
Afin de faire connaître l’île et dans le but de joindre l’utile à l’agréable, les jeunes ressortissants de Jebale organisent à l’occasion de la fête de la jeunesse et ce depuis deux ans, une rencontre au mois de février dénommée « MUSINA » (qui signifie en Français LE GOUVERNAIL). Cet événement associé aux jeux, excursions, contes autour du feu, et activités traditionnelles visant à éduquer et instruire les jeunes à nos us et coutumes (comment nouer le foulard, faire les miondos, conduire une pirogue à pagaie, etc).
Un village bio, dans le sens premier du terme, où tout est encore à découvrir, avec des espaces à explorer et à développer. Plusieurs vestiges de l’époque coloniale s’y trouvent encore telles de vielles bâtisses, un canon allemand, ou encore le navire ayant échoué sur sa côte.
