A. État(s) partie(s)
|
|
Cameroun
|
|
B. Nom de l’élément
|
B.1. Nom de l’élément dans les langues et l’écriture de la(des) communauté(s) concernée(s)
|
Ngondo
|
B.2. Nom de l’élément en français
|
Le Ngondo, culte des oracles de l’eau et traditions culturelles associées chez les Sawa
|
|
C. Nom des communautés, groupes ou individus concernés
|
|
Le Ngondo, culte des oracles de l’eau ainsi que les traditions culturelles associées, est pratiqué par l’ensemble de la communauté ethnoculturelle Sawa.
Les Sawa constituent une communauté d’environ 05 (cinq) millions d’âmes, composée de différents groupes ethnolinguistiques établis le long de la côte camerounaise, de Campo à Mamfé, correspondant aux régions administratives du Littoral, du Sud-Ouest et du Sud, utilisant le duala comme langue véhiculaire.
Ils sont constitués en villages et cantons, unis par des liens historiques et anthropologiques multiséculaires, ayant en partage un même substrat identitaire, culturel et cultuel.
A ce jour, dix-huit (18) cantons prennent directement part aux activités du Ngondo. Il s’agit de : Bell, Akwa, Deïdo, Bèlè-Bèlè, Bassa’a, Bakoko, Bonkeng, Bodiman, Wouri-Bwele, Wouri-Bosua, Bakweri, Nkongsamba, Malimba, Yabassi, Mongo, Limbe, Batanga, Bakossi. Par ces noms de cantons sont également désignées les populations qui les constituent.
Indifféremment de leurs origines ethnoculturelles, aujourd’hui, tous les habitants de la ville cosmopolite de Douala (capitale économique du Cameroun), de la région du Littoral et du Cameroun tout entier, y compris la diaspora Sawa et camerounaise établie à travers le monde, s’identifient au Ngondo, participent à sa célébration et attendent avec dévotion le message des oracles.
|
1. Informations générales concernant l’élément
|
Pour le critère R.1, les États doivent démontrer que « l’élément est constitutif du patrimoine culturel immatériel tel que défini à l’article 2 de la Convention ».
|
- Fournissez une brève description de l’élément qui permette de le présenter à des lecteurs qui ne l’ont jamais vu ou n’en ont jamais eu l’expérience.
Maximum 240 mots
|
La communauté Sawa célèbre annuellement le Ngondo, de septembre au 1er dimanche de décembre.
Le Ngondo, âme de la communauté Sawa, véhicule son identité et ses valeurs fortes telles que la fraternité, la cohésion sociale et la justice.
Il rassemble des acteurs invisibles (divinités) et visibles, dont certains groupes tels que les Chefs de canton ; les prêtresses et prêtres, exerçant des rôles et responsabilités spécifiques.
Le Ngondo comporte deux volets et débute par une Assemblée traditionnelle ouverte à tous les Sawa :
-
Le volet populaire et festif est marqué par la caravane qui parcourt les différents cantons traditionnels Sawa jusqu’en novembre, avec des animations artistiques, des compétitions de lutte traditionnelle, une foire artisanale et commerciale, des sélections du concours Miss Ngondo.
-
Le volet cultuel et sacré débute quant à lui la veille du 1er dimanche de décembre, par une retraite des officiants du culte Jengu sur l’île de Jébalè, pour la préparation de la case, de la pirogue et du vase sacrés avec la consignation des vœux et doléances à adresser aux divinités.
Le 1er dimanche de décembre, la communauté Sawa et ses hôtes, rassemblés sur les berges du Wouri, assistent au départ de la course de pirogues, puis au départ de la pirogue sacrée vers le lieu d’immersion du vase. Un prêtre plonge avec le vase et ressort au bout d’un certain temps, avec le message des oracles. Ledit message est décrypté dans la case sacrée, puis communiqué aux chefs de canton et enfin au grand public. Ce message régira la vie de la communauté jusqu’au prochain.
|
- Qui sont les détenteurs et les praticiens de l’élément ? Y-a-t-il des rôles spécifiques, notamment liés au genre, ou des catégories de personnes ayant des responsabilités particulières à l’égard de la pratique et de la transmission de l’élément ? Si tel est le cas, qui sont ces personnes et quelles sont leurs responsabilités ?
Maximum 120 mots
|
La célébration du Ngondo mobilise toute la communauté Sawa. Cependant, certaines catégories d’acteurs y tiennent des rôles spécifiques :
– “M’boko ma Banedi” : Chefs Supérieurs des cantons ;
– “Mutiledi Nundènè” : porte-parole ;
– “Bolo bwa Jengu” : prêtres et prêtresse en charge du rituel de l’immersion du Vase sacré ;
– ‘’Ndum la Muwaso mwa Dimbambè’’, formule les vœux ;
– ‘’Epep’a Bito na Ngon’’, encadre les femmes et filles ;
– “Makando ma Ngoso”, groupes d’animation qui accompagnent les cérémonies ;
– “Fontélé” et ‘’Mbidi’’, cracheurs de feu et gardes, assurant la sécurité du Dibala (case sacrée).
– ‘’Baduedi’’ : rameurs des différentes pirogues de course ;
– ‘’Ngum’’ : lutteurs traditionnels ;
– ‘’Tolè’’ : candidates au concours Miss Ngondo.
|
- Comment les connaissances et les savoir-faire liés à l’élément sont-ils transmis de nos jours ?
Maximum 120 mots
|
La transmission continue et intergénérationnelle, de manière informelle dans les structures communautaires traditionnelles et au niveau de chaque catégorie d’acteurs contribue à la pérénité du Ngondo.
Cependant, le cadre familial demeure le premier cercle à partir duquel la jeune fille et le jeune garçon sawa découvrent le Ngondo, participent à sa célébration, appréhendent progressivement ses fonctions et significations et, acquièrent les connaissances et les savoir-faire de base intervenant dans l’exécution de plusieurs composantes du Ngondo.
Quant aux composantes sacrées du Ngondo, chacune des catégorie d’acteurs procède à une identification de potentiels futurs titulaires des charges. Ces derniers sont soumis à une initiation spécifique (Mungi, Jengu, etc.) en plusieurs étapes, afin d’acquérir les connaissances et savoir-faire nécessaires à la prise de relais future.
|
- Quelles fonctions sociales et significations culturelles l’élément a-t-il actuellement pour les communautés concernées ?
Maximum 120 mots
|
Le Ngondo, ciment et marqueur identitaire de la communauté Sawa, est le cordon ombilical qui relie les Sawa de toutes origines, situations géographiques, catégories sociales, classes d’âge, religions et appartenances politiques confondues, à leur mère nourricière l’eau, résidence de leurs divinités.
En cela, le Ngondo perpétue les valeurs de fraternité, de solidarité, de cohésion sociale et de tolérance entre les différentes composantes de la communauté Sawa.
Originellement fondé sur la justice sociale, le Ngondo, a toujours prôné l’équité et le respect des règles et valeurs dans les relations intra et intercommunautaires.
La participation de toutes les filles et tous les fils de la communauté Sawa, des membres des autres communautés nationales et internationales aux célébrations du Ngondo, procède du dialogue intra et intercommunautaire et aussi du vivre ensemble harmonieux.
|
- L’(les) État(s) partie(s) peu(ven)t-il(s) confirmer que rien dans l‘élément n’est incompatible avec les instruments internationaux existants relatifs aux droits de l’homme ?
Maximum 60 mots
|
Sous sa forme actuelle, le Ngondo ne présente aucun aspect incompatible avec les instruments internationaux relatifs aux droits humains. En effet, le droit coutumier Sawa a toujours prôné l’humanisme, la justice sociale, l’équité et célébré la femme, tel qu’en témoigne le cri de ralliement en ouverture des cérémonies rituelles : ‘’Ekwamwato !’’ (Le Féminin sacré)
|
- L’(les) État(s) partie(s) peu(ven)t-il(s) confirmer qu’aucun aspect de l’élément ne peut être perçu comme incompatible avec l’exigence du respect mutuel entre communautés, groupes et individus ?
Maximum 60 mots
|
Aucun aspect du Ngondo ne peut être considéré comme incompatible avec l’exigence du respect mutuel entre communautés, groupes et individus.
La célébration du Ngondo rassemble les différentes composantes de la communauté Sawa, mais s’ouvre également aux communautés du Cameroun et du monde entier.
Chaque année, plusieurs communautés sœurs sont invitées à prendre part aux cérémonies et à la proclamation du message des oracles.
|
- L’(les) État(s) partie(s) peu(ven)t-il(s) confirmer qu’aucun aspect de l’élément ne peut être perçu comme incompatible avec l’exigence d’un développement durable ?
Maximum 60 mots
|
Aucun aspect du Ngondo ne peut être considéré comme incompatible avec l’exigence d’un développement durable.
La célébration du Ngondo est indissociable de la prise en compte de l’environnement, ainsi que de la bonne gestion des ressources naturelles, de l’écosystème fluvial et des mangroves, indispensables à son exécution. Ces ressources naturelles rentrent d’ailleurs dans la fabrication des objets, outils et instruments utilisés lors des célébrations.
|
- Existe-t-il des pratiques coutumières qui régissent l’accès à cet élément ? Si tel est le cas, décrivez toute mesure spécifique mise en place pour garantir leur respect.
Maximum 120 mots
|
Certains aspects du Ngondo sont régis par des restrictions coutumières. Il en est ainsi de l’accès et de la participation à certains espaces et rites durant l’exécution des composantes sacrées du Ngondo. L’accès et la participation au rituel se déroulant sur l’ile de Jébalè la veille de l’immersion du vase sacré, sont exclusivement réservés aux Chefs Supérieurs et aux grands initiés. De même que l’admission dans l’équipage de la pirogue rituelle au lieu d’immersion du vase, sont réservés à des acteurs spécifiques. Les membres de la communauté et le grand public sont sensibilisés quant au respect de ces restrictions, sur lesquelles veillent des gardes traditionnels (Mbidi et Fontélé), appuyés par les forces de maintien de l’ordre.
|
- Matériel audiovisuel concernant l’élément
|
10 photos récentes en haute résolution sont soumises
Le formulaire ICH-07-photo est joint pour l’octroi de droits correspondant aux 10 photos soumises
Un film vidéo est soumis
Le formulaire ICH-07-vidéo est joint pour l’octroi de droits correspondant au film vidéo soumis
|
2. Contribution à la visibilité, à la prise de conscience, au dialogue et au développement durable
|
Pour le critère R.2, les États doivent démontrer que « l’inscription de l’élément contribuera à assurer la visibilité, la prise de conscience de l’importance du patrimoine culturel immatériel et à favoriser le dialogue, reflétant ainsi la diversité culturelle du monde entier et témoignant de la créativité humaine ». En outre, les États sont encouragés, conformément au Chapitre VI des Directives opérationnelles, à prendre en compte l’interdépendance entre la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et le développement durable.
Compte-tenu du large domaine qu’il recouvre, le critère R.2 sera évalué sur la base de l’ensemble de l’information fournie dans le dossier de candidature, y compris les informations fournies dans cette section.
Les communautés considèrent-elles que l’élément contribue aux domaines suivants ?
|
Sécurité alimentaire
Santé
Éducation de qualité
Égalité des genres
Développement économique inclusif
Durabilité environnementale y compris changement climatique
Paix et cohésion sociale
Autres (merci de préciser) :
|
Fournissez des explications en appui à l’(aux) affirmation(s) ci-dessus, le cas échéant.
Maximum 240 mots
|
Le Ngondo, source de paix et de cohésion sociale, a pour finalité d’entretenir l’harmonie aussi bien avec la Nature qu’entre différents groupes ou communautés ethnoculturelles.
Les Chefs Supérieurs mettent un point d’honneur à convier les homologues des autres communautés à chaque édition.
En matière d’égalité des genres, la célébration du Ngondo vient consolider la place axiale qu’occupe la Femme dans une société Sawa essentiellement matriarcale. Ainsi, chaque Chef Supérieur a sa Mangon, prêtresse honorée et vénérée de tous. C’est d’ailleurs une Mangon qui est chargée de la préparation du Vase et des mets rituels, ainsi que de la protection de l’équipage lors de l’immersion.
Pendant les rites, des vœux de santé sont adressés aux divinités. De même, les jeunes filles qui participent au concours Miss Ngondo doivent chacune, présenter une recette thérapeutique traditionnelle à base de plantes médicinales.
Le Ngondo a également instauré dans les différents cantons, un programme d’excellence scolaire pour la récompense des meilleurs élèves et étudiants de la communauté.
A travers la grande foire liée à sa célébration, le Ngondo contribue significativement au développement économique inclusif, car c’est une occasion de création de richesse et d’emplois temporaires pour les populations.
Sur le plan de la durabilité environnementale, la communauté Sawa est engagée dans un vaste projet de régénération des mangroves et de lutte contre la prolifération de la jacinthe d’eau, laquelle constitue une réelle menace pour l’écosystème fluvial et partant, pour la pratique du Ngondo.
|
Les États sont encouragés à soumettre du matériel audiovisuel qui reflète la voix des communautés en appui aux affirmations ci-dessus.
|
Du matériel (écrit, audiovisuel ou tout autre support) est soumis
|
3. Mesures de sauvegarde
|
Pour le critère R.3, les États doivent démontrer que « des mesures de sauvegarde qui pourraient permettre de protéger et de promouvoir l’élément sont élaborées ».
Quelles mesures de sauvegarde sont mises en place pour protéger et promouvoir l’élément ? Indiquez dans votre réponse le rôle des communautés dans la planification et la mise en œuvre des mesures décrites.
Maximum 600 mots
|
Afin de protéger et promouvoir le Ngondo et assurer sa pérennité, la communauté Sawa – avec l’appui des experts du ministère des Arts et de la Culture et l’accompagnement de personnes-ressources – a défini des mesures de sauvegarde qui sont déclinées dans les composantes ci-dessous. Certaines de ces mesures sont déjà en cours d’exécution.
1) La transmission des pratiques cultuelles et des valeurs culturelles
Cela se matérialise à travers :
– L’identification et la cooptation des jeunes aspirants à fortes prédispositions pour l’initiation au culte Jengu et autres, dans les confréries et cercles initiatiques ;
– La visite systématique et régulière des ateliers d’arts patrimoniaux, afin de valoriser et pérenniser les savoir-faire liés au Ngondo, en suscitant des vocations chez les jeunes générations.
– L’organisation d’activités post et périscolaires, en rapport avec des aspects du Ngondo (excursions, randonnées en milieu fluvial et maritime, jeux initiatiques) ;
– L’ntégration dans les curricula de formation, du cycle primaire au secondaire, des matières et projets relatifs au patrimoine culturel immatériel sawa ;
– La formation des enseignants à l’art et à la culture sawa qui s’expriment à travers le Ngondo ;
Acteurs : Chefs Supérieurs, ministères en charge de l’éducation, Tik’a pai (pépinière du Ngondo), Ndum la Muwaso mwa Dimbambè, Mairie de Douala, Conseil régional.
2) Identification, documentation et recherche.
– La création au sein de la Maison de la Culture Sawa d’un centre de documentation et de recherche sur le Ngondo ;
– La réalisation d’un inventaire et d’une documentation (sur tout support) de tous les éléments du patrimoine culturel immatériel qui s’expriment dans le Ngondo ;
– La mise en place d’une banque de données relative au Ngondo, en collaboration avec les universités et autres centres de recherche à l’instar de l’Institut des Beaux Arts de Nkongsamba et la Fondation Afric’Avenir.
Acteurs :
Chefs Supérieurs ; Ndum la Muwaso mwa Dimbambè, ministère des Arts de la Culture, ministère de l’Education de Base, ministère des Enseignements Secondaires.
3) Préservation et protection.
La communauté veille à la bonne pratique du Ngondo afin d’assurer son rayonnement et sa pérennité. Ainsi il a été procédé à :
– La préservation des composantes, fonctions et valeurs du Ngondo, notamment le culte des oracles de l’eau, la course de pirogue, la lutte traditionnelle et le concours Miss Ngondo. Ces différentes articulations étant les principales vitrines des manifestations liées au Ngondo, le long de la caravane itinérante jusqu’au 1er Dimanche de décembre ;
– L’intensification de la lutte contre la prolifération de la jacinthe d’eau, ensablement et regénération des mangroves.
Acteurs :
Mairie de la Ville de Douala, Chefs Supérieurs, Epep’a Bito na Ngon, Bolo bwa Jengu, Ndum la Muwaso mwa Dimbambè, mécènes, Le ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable.
4) Sensibilisation, promotion et mise en valeur.
– La production au sein de la radio communautaire sawa dénommée “Penya Mundi”, d’une série d’émissions consacrées à l’explication et à la compréhension des différents rites et composantes associés au Ngondo ;
– L’organisation de jeux concours dans le domaine des arts patrimoniaux (cuisine, danses, chants, sculpture, tissage) ;
– La sensibilisation de la communauté sur les différentes conventions internationales et les lois nationales en vigueur, dans le domaine du patrimoine culturel matériel et immatériel ;
La communauté bénéficiera du soutien et de l’accompagnement de départements ministériels, d’universités, de médias, de collectivités territoriales décentralisées (Conseil régional du Littoral et Commune urbaine de Douala) pour la mise en œuvre de ces mesures de sauvegarde.
|
4. Participation des communautés au processus de candidature et consentement
|
Pour le critère R.4, les États doivent démontrer que « l’élément a été soumis au terme de la participation la plus large possible de la communauté, du groupe ou, le cas échéant, des individus concernés et avec leur consentement libre, préalable et éclairé ».
- Décrivez comment les communautés, groupes et, le cas échéant, les individus concernés ont participé activement à toutes les étapes de la préparation de la candidature.
Maximum 360 mots
|
L’élaboration de la candidature du Ngondo en vue de son inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité est une initiative de la communauté Sawa.
Les premiers jalons ont été posés à la faveur du lancement de l’inventaire général du patrimoine culturel matériel et immatériel (IGPC) au Cameroun en 2016.
Par la suite, une forte délégation du Ngondo, constituée entre autres des Chefs Supérieurs de la communauté Sawa, est reçue par le Ministre des Arts et de la Culture. Au terme de cette audience, la proposition de la candidature du Ngondo est adoptée de commun accord par les deux parties.
En avril 2020, a lieu une concertation entre les Chefs, Notables et différentes commissions du Ngondo. Il sera essentiellement question de l’information, de la sensibilisation et de l’élaboration de la stratégie de préparation de la candidature.
Du 16 au 18 décembre 2020, les détenteurs et praticiens du Ngondo participent au Musée Maritime de Douala, à un atelier méthodologique de renforcement des capacités sur la Convention 2003 et la maîtrise des outils nécessaires à la préparation de la candidature.
Le 30 décembre 2020, le Président du Ngondo crée un comité ad hoc chargé du suivi du dossier de candidature.
Au cours de l’année 2021, une campagne de sensibilisation menée par ledit comité, va aboutir au recueillement des consentements libres, préalables et éclairés auprès des détenteurs et praticiens de l’élément.
Durant l’année 2022, un groupe de rédaction – constitué de membres de la commission ad hoc ; de représentants des différentes catégories d’acteurs du Ngondo ainsi que des représentants du ministère des Arts et de la Culture – se charge de renseigner le formulaire d’inscription et produire les éléments audiovisuels relatifs au dossier. Ledit groupe va par la suite bénéficier de l’appui du Bureau régional de l’UNESCO à travers un Expert facilitateur, dans la préparation des éléments de candidature.
De même, des artistes et écrivains de renom ont par leur présence aux différents ateliers, manifesté leur engagement à œuvrer à l’aboutissement heureux de ce projet.
Le slogan “Ngondo O Unesco” (Le Ngondo à l’Unesco) est devenu signe et symbole du ralliement et de l’adhésion massive à ce projet.
|
Le consentement (écrit, audiovisuel ou tout autre support) à la candidature de l’élément de la part des communautés, groupes ou individus concernés est joint en appui à la description ci-dessus
|
- Organismes communautaires ou représentants concernés
|
Personne contact pour la communauté :
|
Titre (Mme/M., etc.) :
|
Monsieur
|
Nom :
|
YOBE
|
Prénom :
|
Pamphile
|
Institution/fonction :
|
Assemblée traditionnelle du peuple Sawa (le Ngondo) / Secrétaire Général
|
Adresse :
|
B.P : 15361 Douala
|
Numéro de téléphone :
|
(00237) 677758591
|
Adresse électronique :
|
yobep@yahoo.fr
|
|
Les informations de contact pour les principaux organismes communautaires ou leurs représentants, les organisations non gouvernementales ou autres entités concernés par l’élément sont jointes, et leurs détails peuvent être publiés sur le site de la Convention comme une partie de la candidature
|
5. Inventaire
|
Pour le critère R.5, les États doivent démontrer que l’élément est identifié et figure dans un inventaire du patrimoine culturel immatériel présent sur le(s) territoire(s) de(s) l’État(s) partie(s) soumissionnaire(s) en conformité avec les articles 11 et 12 de la Convention.
-
Nom de l’(des) inventaire(s) dans lequel (lesquels) l’élément est inclus
Inventaire général du patrimoine culturel matériel et immatériel au Cameroun (IGPC)
|
-
Nom du (des) bureau(x), agence(s), organisation(s) ou organisme(s) responsable(s) de la gestion et de la mise à jour de (des) l’inventaire(s), dans la langue originale et dans une version traduite si la langue originale n’est ni l’anglais ni le français
Ministère des Arts et de la Culture / Direction du patrimoine culturel / Sous-direction du patrimoine culturel immatériel
|
-
Numéro(s) de référence et nom(s) de l’élément dans l’(les) inventaire(s) concerné(s)
Catalogue de l’inventaire national des biens et éléments du patrimoine culturel du Cameroun
Référence : Fiche d’inventaire N°IGPC/LT/16/2019
Nom de l’élément : Culte des oracles de l’eau chez les Sawa
|
-
Date d’inclusion de l’élément dans l’(les) inventaire(s)
Novembre 2019.
|
Les informations concernant la mise à jour et la périodicité de l’(des)inventaire(s), ainsi que la participation des communautés, groupes et organisations non gouvernementales concernées au processus d’inventaire sont-elles comprises dans le rapport périodique sur la mise en œuvre de la Convention ?
Oui, les informations sont comprises dans le rapport périodique. Spécifiez ci-dessous l’année de soumission du rapport
Non, les informations ne sont pas comprises dans le rapport périodique. Fournissez ces informations ci-dessous.
Maximum 240 mots
|
L’Inventaire Général du Patrimoine culturel matériel et immatériel au Cameroun (IGPC) est une opération de souveraineté encadrée par un canevas juridique. A l’initiative de l’Etat, il est organisé annuellement, avec une forte implication des communautés concernées, des associations œuvrant dans la sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel (PCI), des collectivités territoriales décentralisées, des universités et centres de recherche.
Les inventaires sont réalisés avec l’implication et la participation des communautés concernées, notamment des détenteurs et praticiens des éléments. Dans un premier temps, il est réalisé un pré-inventaire qui consiste pour la communauté concernée à identifier et définir son PCI.
Sur la base de ce pré inventaire, pour les éléments correspondants à la définition du PCI, un inventaire est réalisé sur la base de la fiche d’inventaire en vigueur au Cameroun. Cette fiche est validée par les détenteurs et praticiens concernés. Un arrêté du ministre en charge de la culture intègre les nouveaux éléments à l’Inventaire général du patrimoine culturel matériel et Immatériel (IGPC). Des copies des fiches d’inventaires sont déposées auprès des communautés concernées.
La mise à jour des données sur un élément déjà intégré dans l’inventaire obéit aux mêmes règles que lors de l’inventaire initial et intervient chaque cinq ans à partir de l’année de sa première entrée dans l’Inventaire général du patrimoine culturel matériel et immatériel, et dans les mêmes conditions que l’inventaire originel. La nouvelle fiche renseignée remplace la précédente qui est néanmoins archivée pour des besoins de recherche et de documentation.
|
Un extrait de l’(des)inventaire(s) en anglais ou en français ainsi que dans la langue d’origine, si différente, est soumis
|
|
6. Correspondance et signature
|
6.1. Personne contact désignée
Indiquez le nom, l’adresse et les coordonnées d’une seule personne à qui toute correspondance concernant la candidature doit être adressée. Pour les candidatures multinationales, indiquez les coordonnées complètes de la personne qui est désignée par les États parties comme étant le contact pour toute correspondance relative à la candidature.
Titre (Mme/M., etc.) :
|
Madame
|
Nom de famille :
|
EDJOA AKOA
|
Prénom :
|
Marie-Thierry
|
Institution/fonction :
|
Ministère des Arts et de la Culture / Directeur du patrimoine culturel
|
Adresse :
|
BP : 1053 – MINAC
|
Numéro de téléphone :
|
(00237) 698 062 155 / (00237) 677 735 954 ; (00237) 222 23 59 81 (Tel fixe DPC)
|
Adresse électronique :
|
edjoa.ndjell@gmail.com
|
6.2. Autres personnes de contact (pour les candidatures multinationales seulement)
Indiquez ci-après les coordonnées complètes d’une personne de chaque État partie concerné, en plus de la personne contact désignée ci-dessus.
|
Titre (Mme/M., etc.) :
|
|
Nom de famille :
|
|
Prénom :
|
|
Institution/fonction :
|
|
Adresse :
|
|
Numéro de téléphone :
|
|
Adresse électronique :
|
|
Autres informations pertinentes :
|
|
|
6.3. Signature pour le compte de l’(des)État(s) partie(s)
|
Nom :
|
BIDOUNG MKPATT
|
Titre :
|
MINISTRE DES ARTS ET DE LA CULTURE
|
Date :
|
27 mars 2023
|
Signature :
|
<signé>
|
|
GIPHY App Key not set. Please check settings