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1 – Période pré-coloniale – Influence Britannique

SUCCESSION des ROIS et CHEFS SUPERIEURS AKWA (Par Prince Ngando EBONGUE AKWA)

I.       Période pré-coloniale – Influence Britannique

Cette étude rentre dans le cadre d’un projet des « Bonadika Akwa », la famille régnante de Bonambela qui a pour but d’inculquer à l’ensemble de ses membres et notamment à sa jeunesse et à celle de Bonambela, une partie importante de l’histoire de notre pays, marquée par le rôle prépondérant joué par nos illustres ancêtres.

Le courage, l’abnégation, la ferveur patriotique, le sens de l’honneur dont ils ont fait preuve durant la résistance à l’impérialisme européen doivent demeurer ces valeurs qui nourrissent à jamais le nationalisme camerounais. D’autre part, il s’agit de nous démarquer de ces maux qui ont caractérisé ces périodes à l’instar de la collaboration honteuse, de la traitrise, de la jalousie, de la corruption, de l’égoïsme, et de l’enrichissement illicite qui, aujourd’hui encore, demeurent un véritable frein au développement de notre communauté et de la nation toute entière.

L’histoire des successions des rois et chefs supérieurs Akwa a très souvent été relatée de manière vague et confuse. Cette étude a nécessité un laborieux travail de recherche dans les archives familiales et dans le vaste volume national et international de sources précieuses concernant l’histoire de la côte camerounaise. Ceci, dans le souci de nous débarrasser de ces fabrications qui déforment systématiquement les faits afin d’en obtenir une image saine et objective.

Nous avons scindé cette étude en deux périodes, la période précoloniale qui va de NGANDO AKWA, fondateur de la dynastie au tout début du XIXe siècle, à son petit-fils DIKA MPONDO et la période coloniale puis postcoloniale qui va du King DIKA MPONDO, acteur principal de l’ère coloniale, au souverain actuel DIN DIKA AKWA III.

I.       Période pré-coloniale – Influence Britannique

Dominant un des rares ports naturels de l’Afrique occidentale, le groupe dit Duala(1) était depuis le XVe siècle, tour à tour ou simultanément, entrés en contact avec les Portugais, Espagnols, Hollandais, Français, Anglais. D’abord installés comme pêcheurs à l’embouchure du Rio dos Camaroes et profitant de l’importance géostratégique de ce site, ils avaient su monopoliser le commerce transatlantique en faisant office de courtiers sur toute la région du littoral et toute la bande côtière de l’atlantique allant du Rio del Rey jusqu’au Rio de Campo.

Le XVIIIe siècle s’ouvrait sur des chapeaux de roues pour la Grande-Bretagne qui venait, conformément aux traités d’Utrecht de 1713, de se voir non seulement octroyer de nouvelles possessions en Amérique et aux Antilles, mais surtout de ravir à la France le contrat de l’asiento qui lui conférait le monopole de la traite des esclaves dans les colonies espagnoles. Ces traités lui assuraient une hégémonie politique, maritime et commerciale dans le monde et particulièrement sur les côtes africaines ou sa domination sans partage du commerce des esclaves se mesurait par le nombre de ses navires négriers, par celui des esclaves transportés et aussi par les activités et le dynamisme de ses ports de traite à l’instar de Londres, Liverpool et Bristol qui subirent une véritable métamorphose.

Au Cameroun, c’était surtout autour de l’estuaire du Rio dos Camaroes (Wouri) que se concentraient les navires commerçants. Les lieux de traite les plus fréquents étaient la côte de Bimbia et ses îles, Bonabéri que l’on appelait « Niggery-town » et surtout Douala qui était le plus important. Les échanges avaient lieu sur le fleuve à bord des navires et se faisaient généralement sur la base d’accords verbaux fondés sur une confiance réciproque.

Lorsqu’un Capitaine avait troqué son chargement, il retournait dans son Pays pour ne revenir que quelques années plus tard. L’intensification du commerce et le passage au trust(2) avaient amené les firmes européenne à se faire représenter par des agents résidants qui logeaient et travaillaient à bord de voiliers désarmés avec toitures appelés « Hulks » amarrés dans l’estuaire et exceptionnellement devant les principaux villages Duala. A cette époque, aucun Européen n’avait le droit de séjourner ou de s’installer sur la terre ferme, sans autorisation spéciale d’un roi.

Cette période de grande prospérité, de prestige, de puissance des armes, de stabilité et de monopole commercial était trop attractive pour ne pas susciter chez certains chefs de lignage Duala le désir d’accéder à l’autonomie.

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Posté par mboasawa

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Bref aperçu sur l’Histoire De Bonajinjè (Deïdo/douala)

2 – Naissance de la dynastie Akwa