Les travaux des experts du Ccpac se sont ouverts hier en prélude à la réunion des chefs de police et des ministres en charge des questions de sécurité.
Jean Francis Belibi
" Il n’ya pas de développement véritable dans l’insécurité ". C’est la principale déclaration faite hier en fin matinée par Edgard Alain Mebe Ngo’o. Le délégué général à la Sûreté nationale du Cameroun s’exprimait au sortir de la cérémonie d’ouverture de la réunion des sous comités techniques qui se tient en prélude à la 9ème session du Comité des Chefs de police d’Afrique centrale (Ccpac) et des ministres en charge des questions de sécurité.
Edgard Alain Mebe Ngo’o a tenu à rappeler que les présents travaux " précèdent et s’inscrivent dans la mouvance de l’ouverture prochaine du bureau sous régional d’Interpol d’Afrique centrale à Yaoundé " au regard des instruments juridiques qui ont été signés par le gouvernement camerounais et le secrétariat général de cette structure en novembre 2007 à Marrakech au Maroc.
Il sera donc question pour les experts qui se réunissent avant les deux réunions au sommet qui commencent jeudi prochain de préparer les dossiers sur lesquels vont plancher les patrons de police et de sécurité et qui portent notamment sur les problèmes de criminalité transfrontalière, l’état de la coopération policière dans la sous région d’Afrique centrale, les politiques nationales de lutte contre la criminalité, les divers trafics observés dans la sous région, la mise en œuvre des décisions et recommandations des chefs de police du secrétariat général de l’Organisation internationale de la police criminelle (Oipc)-Interpol et le niveau de fonctionnement des bureaux centraux nationaux Interpol.
Premiers indexés chaque fois que la criminalité et la violence prennent de l’envergure, les services de police se doivent d’y apporter des solutions efficaces. Ce qui explique, selon les responsables des différentes polices d’Afrique centrale, la décision prise de mettre en commun leurs efforts dans l’optique de l’éradication de ce phénomène.
Le comité des chefs de police de l’Afrique centrale a été créé à Brazzaville au Congo en juin 1997. Sa création répond à des impératifs liés au contexte de développement des pays d’Afrique centrale dont l’une des orientations reste la recherche de solutions aux problèmes de criminalité et de sécurité publique. Signalons à titre de rappel que plus de la moitié des huit pays membres du Ccpac sont en proie à des problèmes de sécurité tant internes qu’externes, même si la grande criminalité elle n’épargne aucun Etat.
Les travaux ouverts hier à Yaoundé vont se dérouler en cinq phases. Les plus importantes seront sans doute la 9ème réunion du Comité des chefs de police prévue jeudi prochain et la 9ème réunion du forum des ministres en charge des questions de sécurité en Afrique centrale. Au terme de ces assises, le Cameroun devrait assurer la présidence du Ccpac.