Douala : Petits business autour des bébés

par mboasawa

Perceurs d’oreille, fleuristes,  »call-boxeurs », photographes et autres débrouillards prennent d’assaut les maternités.

Ce mercredi 25 février est un jour spécial pour la petite Michèle, née la veille à l’hôpital Laquintinie de Douala. Pierre Tienctheu, l’un des perceurs d’oreille  »agrée » avait " gagné le marché " la veille, à la chambre A5. Vers 7h, le " perceur d’oreille " était déjà au rendez-vous : " il faut percer l’oreille le grand matin pour que le bébé ne sente pas trop la douleur car il est encore endormi ", soutient-il, tel un arracheur de dents. Audrey Flavie, la mère, se dit très " frileuse " et ne tient pas à assister à la cérémonie. C’est le père de l’enfant qui tient le bébé dans ses bras. La mère de la petite Michèle choisi une boucle en forme de cœur.

Pierre Tiencheu retire le fermoir de la boucle d’oreille. Il introduit la tige dans son  »pistolet » et le fermoir reste sur la base inférieure de la pince. Avec une dextérité insoupçonnée, il place aussitôt les deux pinces de son appareil entre le lobe de l’enfant. Et une fraction de seconde, il appuie le  »pistolet ». La tige de la boucle perce l’oreille qui se referme sur le fermoir. Sans une goute de sang. La petite Michèle pousse aussitôt un cri strident. Une minute plus tard, la deuxième oreille est ornée d’une boucle. Nouveau cri de la petite Michèle. Tientcheu demande à la mère du bébé de l’alcool et d’un morceau de coton qu’il applique sur les deux oreilles. Mission terminée. Coût de l’opération : 1500 frs.

Pierre Tientcheu poursuit sa "ronde " dans la chambre voisine : "La concurrence est rude car il y a une autre femme qui perce aussi les oreilles. Je dois venir le grand matin pour avoir beaucoup d’enfants", confie Tientcheu qui sillonne toutes les maternités de Douala depuis une dizaine d’année. " C’est le Dr Ndobo, le chef de la maternité qui m’a autorisé à percer les oreilles après une démonstration. Il n’y a pas de risque contamination. C’est la tige de la boucle qui perce l’oreille et une non une aiguille que je réutilise plusieurs fois ", soutient-il. A la maternité de l’hôpital catholique St Albert le Grand de Bonabéri à Douala, les infirmières percent les oreilles en cachette, après l’interdiction de la direction. Ce qui n’est pas le cas à l’hôpital de District de New-Bell où ce service est proposé à la réception.

En dehors des perceurs d’oreille, plusieurs autres activités fleurissent dans les maternités. Les photographes font les portraits des enfants à 2.000 frs qu’ils mettent dans un cadre au chevet du bébé. Les fleuristes vendent un bouquet de fleurs dont les prix varient entre 2 à 5.000 frs. Des infirmières vendent le thermomètre entre et 1.000 et 2000 frs alors qu’en pharmacie, il coûte 500 frs. Pendant que les gérantes de  »call-box », les vendeurs de brosse à dents, chaussure, eau glacée, sillonnent les maternités à longueur de journée pour proposer leur service. Cerise sur le gâteau, il faut payer 1000 frs pour prendre un bain à la maternité de Laquintinie.

Eric Roland Kongou

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Douala : Petits business autour des bébés

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Perceurs d’oreille, fleuristes,  »call-boxeurs », photographes et autres débrouillards prennent d’assaut les maternités.

Ce mercredi 25 février est un jour spécial pour la petite Michèle, née la veille à l’hôpital Laquintinie de Douala. Pierre Tienctheu, l’un des perceurs d’oreille  »agrée » avait " gagné le marché " la veille, à la chambre A5. Vers 7h, le " perceur d’oreille " était déjà au rendez-vous : " il faut percer l’oreille le grand matin pour que le bébé ne sente pas trop la douleur car il est encore endormi ", soutient-il, tel un arracheur de dents. Audrey Flavie, la mère, se dit très " frileuse " et ne tient pas à assister à la cérémonie. C’est le père de l’enfant qui tient le bébé dans ses bras. La mère de la petite Michèle choisi une boucle en forme de cœur.

Pierre Tiencheu retire le fermoir de la boucle d’oreille. Il introduit la tige dans son  »pistolet » et le fermoir reste sur la base inférieure de la pince. Avec une dextérité insoupçonnée, il place aussitôt les deux pinces de son appareil entre le lobe de l’enfant. Et une fraction de seconde, il appuie le  »pistolet ». La tige de la boucle perce l’oreille qui se referme sur le fermoir. Sans une goute de sang. La petite Michèle pousse aussitôt un cri strident. Une minute plus tard, la deuxième oreille est ornée d’une boucle. Nouveau cri de la petite Michèle. Tientcheu demande à la mère du bébé de l’alcool et d’un morceau de coton qu’il applique sur les deux oreilles. Mission terminée. Coût de l’opération : 1500 frs.

Pierre Tientcheu poursuit sa "ronde " dans la chambre voisine : "La concurrence est rude car il y a une autre femme qui perce aussi les oreilles. Je dois venir le grand matin pour avoir beaucoup d’enfants", confie Tientcheu qui sillonne toutes les maternités de Douala depuis une dizaine d’année. " C’est le Dr Ndobo, le chef de la maternité qui m’a autorisé à percer les oreilles après une démonstration. Il n’y a pas de risque contamination. C’est la tige de la boucle qui perce l’oreille et une non une aiguille que je réutilise plusieurs fois ", soutient-il. A la maternité de l’hôpital catholique St Albert le Grand de Bonabéri à Douala, les infirmières percent les oreilles en cachette, après l’interdiction de la direction. Ce qui n’est pas le cas à l’hôpital de District de New-Bell où ce service est proposé à la réception.

En dehors des perceurs d’oreille, plusieurs autres activités fleurissent dans les maternités. Les photographes font les portraits des enfants à 2.000 frs qu’ils mettent dans un cadre au chevet du bébé. Les fleuristes vendent un bouquet de fleurs dont les prix varient entre 2 à 5.000 frs. Des infirmières vendent le thermomètre entre et 1.000 et 2000 frs alors qu’en pharmacie, il coûte 500 frs. Pendant que les gérantes de  »call-box », les vendeurs de brosse à dents, chaussure, eau glacée, sillonnent les maternités à longueur de journée pour proposer leur service. Cerise sur le gâteau, il faut payer 1000 frs pour prendre un bain à la maternité de Laquintinie.

Eric Roland Kongou

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Perceurs d’oreille, fleuristes,  »call-boxeurs », photographes et autres débrouillards prennent d’assaut les maternités.

Ce mercredi 25 février est un jour spécial pour la petite Michèle, née la veille à l’hôpital Laquintinie de Douala. Pierre Tienctheu, l’un des perceurs d’oreille  »agrée » avait " gagné le marché " la veille, à la chambre A5. Vers 7h, le " perceur d’oreille " était déjà au rendez-vous : " il faut percer l’oreille le grand matin pour que le bébé ne sente pas trop la douleur car il est encore endormi ", soutient-il, tel un arracheur de dents. Audrey Flavie, la mère, se dit très " frileuse " et ne tient pas à assister à la cérémonie. C’est le père de l’enfant qui tient le bébé dans ses bras. La mère de la petite Michèle choisi une boucle en forme de cœur.

Pierre Tiencheu retire le fermoir de la boucle d’oreille. Il introduit la tige dans son  »pistolet » et le fermoir reste sur la base inférieure de la pince. Avec une dextérité insoupçonnée, il place aussitôt les deux pinces de son appareil entre le lobe de l’enfant. Et une fraction de seconde, il appuie le  »pistolet ». La tige de la boucle perce l’oreille qui se referme sur le fermoir. Sans une goute de sang. La petite Michèle pousse aussitôt un cri strident. Une minute plus tard, la deuxième oreille est ornée d’une boucle. Nouveau cri de la petite Michèle. Tientcheu demande à la mère du bébé de l’alcool et d’un morceau de coton qu’il applique sur les deux oreilles. Mission terminée. Coût de l’opération : 1500 frs.

Pierre Tientcheu poursuit sa "ronde " dans la chambre voisine : "La concurrence est rude car il y a une autre femme qui perce aussi les oreilles. Je dois venir le grand matin pour avoir beaucoup d’enfants", confie Tientcheu qui sillonne toutes les maternités de Douala depuis une dizaine d’année. " C’est le Dr Ndobo, le chef de la maternité qui m’a autorisé à percer les oreilles après une démonstration. Il n’y a pas de risque contamination. C’est la tige de la boucle qui perce l’oreille et une non une aiguille que je réutilise plusieurs fois ", soutient-il. A la maternité de l’hôpital catholique St Albert le Grand de Bonabéri à Douala, les infirmières percent les oreilles en cachette, après l’interdiction de la direction. Ce qui n’est pas le cas à l’hôpital de District de New-Bell où ce service est proposé à la réception.

En dehors des perceurs d’oreille, plusieurs autres activités fleurissent dans les maternités. Les photographes font les portraits des enfants à 2.000 frs qu’ils mettent dans un cadre au chevet du bébé. Les fleuristes vendent un bouquet de fleurs dont les prix varient entre 2 à 5.000 frs. Des infirmières vendent le thermomètre entre et 1.000 et 2000 frs alors qu’en pharmacie, il coûte 500 frs. Pendant que les gérantes de  »call-box », les vendeurs de brosse à dents, chaussure, eau glacée, sillonnent les maternités à longueur de journée pour proposer leur service. Cerise sur le gâteau, il faut payer 1000 frs pour prendre un bain à la maternité de Laquintinie.

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Ce mercredi 25 février est un jour spécial pour la petite Michèle, née la veille à l’hôpital Laquintinie de Douala. Pierre Tienctheu, l’un des perceurs d’oreille  »agrée » avait " gagné le marché " la veille, à la chambre A5. Vers 7h, le " perceur d’oreille " était déjà au rendez-vous : " il faut percer l’oreille le grand matin pour que le bébé ne sente pas trop la douleur car il est encore endormi ", soutient-il, tel un arracheur de dents. Audrey Flavie, la mère, se dit très " frileuse " et ne tient pas à assister à la cérémonie. C’est le père de l’enfant qui tient le bébé dans ses bras. La mère de la petite Michèle choisi une boucle en forme de cœur.

Pierre Tiencheu retire le fermoir de la boucle d’oreille. Il introduit la tige dans son  »pistolet » et le fermoir reste sur la base inférieure de la pince. Avec une dextérité insoupçonnée, il place aussitôt les deux pinces de son appareil entre le lobe de l’enfant. Et une fraction de seconde, il appuie le  »pistolet ». La tige de la boucle perce l’oreille qui se referme sur le fermoir. Sans une goute de sang. La petite Michèle pousse aussitôt un cri strident. Une minute plus tard, la deuxième oreille est ornée d’une boucle. Nouveau cri de la petite Michèle. Tientcheu demande à la mère du bébé de l’alcool et d’un morceau de coton qu’il applique sur les deux oreilles. Mission terminée. Coût de l’opération : 1500 frs.

Pierre Tientcheu poursuit sa "ronde " dans la chambre voisine : "La concurrence est rude car il y a une autre femme qui perce aussi les oreilles. Je dois venir le grand matin pour avoir beaucoup d’enfants", confie Tientcheu qui sillonne toutes les maternités de Douala depuis une dizaine d’année. " C’est le Dr Ndobo, le chef de la maternité qui m’a autorisé à percer les oreilles après une démonstration. Il n’y a pas de risque contamination. C’est la tige de la boucle qui perce l’oreille et une non une aiguille que je réutilise plusieurs fois ", soutient-il. A la maternité de l’hôpital catholique St Albert le Grand de Bonabéri à Douala, les infirmières percent les oreilles en cachette, après l’interdiction de la direction. Ce qui n’est pas le cas à l’hôpital de District de New-Bell où ce service est proposé à la réception.

En dehors des perceurs d’oreille, plusieurs autres activités fleurissent dans les maternités. Les photographes font les portraits des enfants à 2.000 frs qu’ils mettent dans un cadre au chevet du bébé. Les fleuristes vendent un bouquet de fleurs dont les prix varient entre 2 à 5.000 frs. Des infirmières vendent le thermomètre entre et 1.000 et 2000 frs alors qu’en pharmacie, il coûte 500 frs. Pendant que les gérantes de  »call-box », les vendeurs de brosse à dents, chaussure, eau glacée, sillonnent les maternités à longueur de journée pour proposer leur service. Cerise sur le gâteau, il faut payer 1000 frs pour prendre un bain à la maternité de Laquintinie.

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Coupe du Cameroun : Rigobert Song veut habiller l’Aigle de la Menoua

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La proposition a été faite lors d’une conférence de presse donnée par l’agence de communication Jama Conseil à Dschang.
François Temkeng Chekou –




A en croire M. Jean Marie Aboganena, directeur général de l’agence Jama Conseil, plus rien ne sera comme avant s’agissant de la coupe du Cameroun de football. Loin de demeurer une simple confrontation entre deux équipes sous les yeux du chef de l’Etat, elle servira de levier en tant que évènement sportif le plus important de l’année, pour une mobilisation populaire et de renforcement de l’unité nationale, tout en servant de rampe de promotion pour les opérateurs économiques. Cette haute mission a été confiée à travers agrément, par le ministère des Sports et de l’Education physique à l’agence Jama Conseil.

C’est la raison pour laquelle son directeur général et ses collaborateurs ont effectué le déplacement de Dschang samedi dernier. Au départ, il était question pour eux de rencontrer les élites, les chefs traditionnels, les responsables et sympathisants de l’Aigle royal de la Menoua pour un séminaire de sensibilisation et d’orientation sur cette nouvelle vision de marketing autour de la finale de la coupe du Cameroun. Malheureusement, à cause d’une mauvaise sensibilisation préalable, toutes ces parties prenantes n’ont pas honoré le rendez-vous.
La rencontre a alors été transformée en conférence de presse à laquelle ont pris part une dizaine de journalistes. Après les débats avec la presse, d’autres discussions ont eu lieu entre Jama Conseil et les responsables locaux de l’Aigle de la Menoua sur cette exclusivité que cette agence avait désormais du marketing autour de la finale de la coupe. Le point d’achoppement venait du fait que l’équipe avait déjà engagé ses propres opérations de marketing.

Mais la plus grande surprise était la présence, dans la délégation, des mandataires du capitaine des Lions indomptable, Rigobert Song Bahanag. Ceux-ci venaient en son nom proposer à l’équipe de l’Aigle de Dschang de s’approprier des équipements  »Rig Song », marque de vêtement que ce dernier commercialise. Là encore, rien de concret n’a été décidé à cause toujours de l’absence des dirigeants de l’Aigle.
Pourtant, tel que l’a expliqué M. Claude Ngabipou Ngabipou, agent de joueurs, Rigobert Song est prêt à débourser jusqu’à 30 millions de francs pour pré-financer la production des maillots, shorts et autres gadgets à mettre à la disposition des supporters. Ce juteux marché n’aura probablement pas lieu en raison de l’échec de la rencontre de Dschang. D’autre part, certaines informations font état de ce que l’équipe phare e la Ménoua aurait passé la commande de 50.000 maillots en Chine.

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