Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Bachot MUNA est un pianiste autodidacte, chanteur, auteur-compositeur camerounais, qui s’inspire de genres musicaux très variés, Jazz-Funk, Reggae et Soul Makossa pour créer une musique métissée originale de type Pop-World. Aujourd’hui, cet artiste vient de mettre sur le Marché international un nouvel album intitulé ‘‘Ashiko Go’’. Il a accepté de nous recevoir afin de nous dévoiler le secret de sa notoriété sur la scène internationale. – Bonjour Bachot MUNA. Pour ceux qui ne vous connaissent pas ou qui ne vous connaisse que très peu, qui peut qui est Bachot MUNA ?
Bonjour à vous, et je vous remercie de l’attention que vous porter en mon égard. Pour répondre à votre question, je suis camerounais d’origine, chanteur, auteur-compositeur, pianiste et arrangeur de musique. Je suis un professionnel dans le sens propre du terme. Je vis de mon Art depuis des années.
Quel est votre parcours musical ?
J’ai commencé par la chorale ou j’accompagnais ma mère. Au collège j’ai monté avec des copains, différentes formations avec lesquelles on a fait beaucoup de tournée dans l’Ouest du Cameroun, et dans plusieurs villes (Mbanga, Loum, Penja, Nkonsamba, Manjo, Nkumba). Après quelques mois, certains membres du groupe ont du nous quitter pour des raisons personnelles. Lorsque je suis allé m’installer à Kumba pour des raisons professionnelles, Guy BILONG qui traînait beaucoup avec nous à Loum et qui avait appris à jouer à la batterie, est venu me rejoindre et nous avons joué à Tiko, Douala, Moutenguene et au Nord du Cameroun. Après cela, j’ai quitté le Cameroun, et je suis allé au Nigeria ou j’ai joué avec plusieurs Orchestres, et j’y ai fait de nombreux programmes de télévisions pour douze états du Nigeria. Suite aux problèmes politiques qui ont suivi, j’ai du quitter le pays pour le Bénin. Ensuite, je me suis rendu au Niger, au Togo, et au Burkina-Faso, où j’ai joué pendant 9 mois. Juste après je me suis installé en Côte d’Ivoire, qui est le pays ou ma carrière a vraiment commencé et où je jouais dans les cabarets et les hôtels. Tous les écrits qui ont suivi ma carrière sont partis de la Côte d’Ivoire C’est également de la Côte d’Ivoire qu’est partie des albums tels que ‘‘Inch’allah’’, ‘‘C’est le pauvre qui a tord’’. Après un bref passage en France, je suis retourné en Côte d’Ivoire ou j’ai sorti l’album ‘‘Les histoires de ma Vie’’, dont j’avais confié la production à A. TOURE qui en a fait une propriété personnelle et dont je n’ai jamais perçu un seul radis venant de lui. Après je suis venue m’installer en Belgique ou j’ai sorti en 1998 l’Album ‘‘Africa Sa’’ dont la chanson "Loh Yonme" m’a valut le titre de meilleur chanteur de l’année 1999 au Cameroun. Actuellement, je continue à travailler dans les casinos et les palaces comme je l’ai toujours fait. Je fais également des concerts de temps en temps. Aujourd’hui je viens de sortir mon tout nouvel album intitulé ‘‘Ashiko Go’’
Pour un Artiste camerounais n’ayant presque pas évolué sur la scène nationale (au Cameroun) comment expliquez-vous le fait que l’une des chansons votre album ‘‘Africa Sa’’ vous est valut le titre de Meilleur Chanteur camerounais en 1999? .
Je pense que c’est le retour à la source, avec un autre apport, une conception différente. Parce que c’est vrai qu’étant pianiste, j’aborde cette musique différemment, et je suis ravi que le public camerounais étant sur place ait apprécié le travail qui a été effectué.
Aujourd’hui, vous venez de mettre sur le marché un nouvel album intitulé ‘‘Ashiko Go’’. Si vous nous en parliez?
C’est une autre approche également et c’est vrai que dans l’intervalle qui a suivi la sortie de ‘‘Africa Sa’’ et ‘‘Ashiko Go’’, j’ai fait d’autres productions qui ciblaient plus le public européen. ‘‘Ashiko Go’’ est un challenge que je me suis lancé, afin d’apporter une ouverture internationale que je n’ai pas pu donner à ‘‘Africa Sa’’. J’ai travaillé dans cet esprit sur le plan sonorité, et j’ai décidé de m’exprimer de manière un peu plus ouverte en montrant que notre musique a une possibilité de s’exporter et de plaire au niveau international. Actuellement, c’est un album apprécié tant en France ou j’ai encore eu des échos de mon agent qu’ici en Belgique. Tous ceux qui l’écoute où l’achète l’apprécient à sa juste valeur. J’espère que mes frères restés au Pays vont également avoir cette même appréciation. Je pense qu’ils doivent être le support même de notre produit, de notre travail, nous qui sommes ici et travaillons en pensant à eux, en essayant de porter les couleurs du pays à l’extérieur.
Parlons justement de la diversité de votre album ‘‘Ashiko Go’’, on retrouve des diversités, Créoles, Funk, Makossa, Balades sentimentales, un mélange Afrika-soul, pensez-vous que le public camerounais se reconnaîtra dans ce produit ?
Chacun à sa manière d’analyser et de voir le travail. Si on prend la chanson Ashiko go, c’est vrai qu’on a tendance à dire qu’il y a un peu de créole. Mais, je ne pense pas qu’il y ait vraiment une différence entre les créoles et les africains. Parce que, aussi paradoxalement que cela peut paraître, lorsque je travaillais mon album ‘‘Les histoires de ma Vie’’, il y a une danseuse brésilienne qui a écouté mon produit et qui m’a dit ; On dirait les rythmes de chez nous. Il y a quelque chose que l’on ne doit pas oublier, ce sont des africains qui sont partis de l’Afrique, et pourquoi pas du Cameroun pour s’installer là-bas. Donc si nos musiques se retrouvent quelque part, je pense quand même qu’il y a de fortes connotations ancestrales.
Quels sont les sujets auxquels vous faites allusions dans votre album ?
Je parle beaucoup d’Amour (Ashiko Go, Lilly), des problèmes sociaux (Say Wasso, Wema) de déception (O timbi Wenguissanè). Si vous avez un ami qui change du jour au lendemain, vous devez vous poser des questions. Car je pense que ce qui fait la force de l’amitié, c’est la relation de confiance. S’il n’y a pas cette confiance, on ne peut pas être ami avec quelqu’un. Il y a tout un ensemble dans cet album.
Peut-on dire que cet album ‘‘Ashiko Go’’ est un hymne à l’Amour ?
C’est vrai que j’aborde beaucoup de problèmes d’Amour, mais cela dépend de comment tout un chacun conçoit le travail qui a été fait.
Pourquoi ‘‘Ashiko Go’’?
C’est une très bonne question, parce que cela revient à définir la rythmique même de cet album. Je ne pense pas comme vous le dites, que cela soit du créole, mais je pense qu’il y ait un peu plus d’Assiko, car c’est le terme Assiko, que j’ai voulu rendre un peu plus exotique et je l’ai nommé Ashiko Go. Pour moi, ce n’est qu’un support de notre rythme Assiko, que j’ai rendu moins surchargé pour le rendre fluide.
Dans cet album, vous avez joué la majorité des instruments et avez très peu fait appels à d’autres musiciens. Vous affirmez-vous comme un artiste confirmé ?
Je n’aime pas trop ce terme d’Artiste confirmé. Il est vrai que j’ai une capacité de jouer de beaucoup d’instruments, mais dans cet album, j’ai fait appel à beaucoup plus de musiciens que dans mes précédents albums. On y retrouve d’ailleurs des artistes tels que Claude DIBONGUE, Alain MAKABA, Didier LIKENG, Jean-Jacques JACOMOT, Guy BILONG et Désiré, pour ne citer que cela. Ce que je trouve d’ailleurs extraordinaire.
Que devient le groupe Vibration que vous avez monté il y a quelques années avec Didier LIKENG et Guy BILONG ?
Le groupe existe toujours, et il continue de tourner beaucoup plus en Europe, car le gros problème avec l’Afrique où on est également beaucoup sollicité, c’est que les budgets qui nous sont alloués ou proposés pour des spectacles ne sont pas assez conséquents pour déplacer le groupe.
Pour vous qui avez beaucoup voyagé à travers l’Afrique, que pensez-vous de la musique africaine sur le plan international ?
Je tiens tout d’abord à préciser que ceci, n’est que mon analyse personnelle. Cette musique essaye d’évoluer. Il est vrai que dans les boîtes africaines en Europe, on passe beaucoup de musique venant de l’Afrique, et plus précisément de l’Afrique de l’Ouest, mais, je pense que l’on peut faire mieux, et arriver à faire écouter nos musiques dans les radios européennes. Pour y arriver, nous devons essayer d’élever notre musique dans les normes internationales, car les Européens aiment le tambour quand c’est du pur tambour, mais je pense qu’ils aiment également de la musique mélodieuse. Il y a encore du chemin à faire, et je crois qu’il faut encore que l’on travaille dans ce sens là. Il ne faut plus que seuls les Africains achètent cette musique. Il faut qu’on arrive à dépasser cette frontière là, et je pense qu’on ne peut y arriver qu’en travaillant.
Par rapport à la musique camerounaise, que pensez-vous des problèmes qui minent la culture camerounaise ?
La piraterie est un véritable fléau dont le combat, n’implique pas que la société, mais également le gouvernement qui doit apporter son support au niveau judiciaire. Des lois doivent sanctionner les pirates, car ils ne volent pas que les artistes, mais également l’Etat, car ils ne payent pas les impôts. Il est clair que les dirigeants de la société des droits d’auteurs doivent avoir la possibilité d’agir avec fermeté avec le concours de la douane, de la police et de la population. La population doit aider à lutter contre ce fléau en évitant d’acheter des œuvres piratées. Pour cela elle doit être informée afin que les choses changent, sinon, elle-même est considérée comme receleur. Je pense qu’il faut beaucoup de travail d’informations auprès des consommateurs.
A chaque fois que l’on parle de piraterie le gouvernement et les pirates sont toujours mis au devant de la scène, alors que nous savons également que certains artistes copient leurs propres albums au dos de leurs producteurs pour les revendre.
C’est une nouvelle que vous m’apprenez là. Si franchement il y a des artistes qui agissent ainsi, je pense qu’il y a là un problème d’étique, de moralité. Honnêtement cela est décevant et dénigrant, et cela prouve une fois de plus que dans ce métier, il y a beaucoup d’aventuriers qui viennent pour salir notre réputation et ils doivent être punis.
Ne pensez-vous pas également que ces agissements soient dus à la mauvaise volonté et réputation des producteurs qui n’hésitent pas à ne pas honorer leurs contrats avec les artistes ?
Comme je l’ai dit, tous cela va de pair. Honnêtement j’ai la chance de faire mes productions, je trouve cela lamentable, et très honteux. Je pense qu’il y a déjà un problème de règles avec les artistes qui veulent être produit et qu’il faudrait qu’il signe des contrats en bonne et due forme entre artistes et producteurs, et que la justice puisse être appliquée s’il y a violation du contrat. Le Cameroun est un état de droit, et il faudrait que l’on puisse appliquer ce droit, afin que l’on ne se retrouve pas dans un cafouillage.
Depuis une dizaine d’années Monsieur Sam MBENDE, a lutté pour la reconnaissance des droits d’auteurs au Cameroun et la lutte contre la piraterie. Aujourd’hui, il est le Président du conseil d’administration de la CMC (Cameroon Music Corporation) qui est la gestion des droits d’auteurs au Cameroun. Que pensez-vous de ce monsieur ?
Avant qu’il ne soit PCA, nous sommes d’abord des amis. Avant qu’il n’aille au Cameroun, il est venu me voir, nous en avons discuté, signé des pétitions. Aujourd’hui, si les choses changent, je ne peux qu’apprécier les efforts qui sont fournis. Mais je dis toujours une chose, il ne faut pas tomber dans le même piège que ceux qui ont géré, parce qu’au Cameroun, on a eu des gestionnaires de la société des droits d’auteurs qui sont arrivés et ont cru que c’était une propriété privée. Il faut qu’il prouve par des résultats les efforts de son travail et de celui de son équipe. Il doit également avoir le soutient des artistes afin d’évoluer. Et seul la fin jugera du bon travail fait ou pas.
En tant qu’artiste camerounais installé en Europe, quelle est votre participation à la lutte contre la mauvaise gestion des droits d’auteurs au Cameroun ?
Je ne suis ni un homme politique, ni un juge, mais mon plus grand apport se sont les solutions que j’apporte dans mes interviews. Mais je crois que les personnes sur le terrain ont besoins de nos conseils, car il n’est pas facile d’être sur le terrain, et d’avoir les solutions adéquates. C’est pour cela que nous qui sommes à l’extérieur, essayons de les leurs donner en espérant qu’elles soient prises en compte. Tout en essayant également de conscientiser la population sur les méfaits de la piraterie sur la société entière.
Quelles sont vos relations avec les autres artistes camerounais ?
J’ai de bons rapports avec ceux qui m’abordent ou sollicitent mon travail. Je me suis toujours rendu disponible à chaque fois que j’ai été sollicité.
Vous êtes aujourd’hui installé en Europe et plus précisément à Bruxelles. Pourquoi avoir choisit de vous installer en Belgique, alors que vos pairs artistes considèrent que ce pays n’est pas encore assez conquis par le public camerounais ?
Chacun à des motivations personnelles par rapport à sa domiciliation. Moi, j’ai choisi la Belgique parce que j’aime ce pays, et il ne faut pas oublier que c’est le centre de l’Europe. De la Belgique, je peux aller en France, Hollande, Allemagne Angleterre, sans le moindre effort.
Revenons à l’album ‘‘Ashiko Go’’, quelle promotion avez-vous mis en place par rapport au peuple camerounais ?
Il y a une personne qui s’occupe de la promotion de l’album au Cameroun, et dès le mois de février, l’album sera disponible au Cameroun. Moi de mon côté, je suis entrain de travailler sur les synopsis des différents clips qui suivront en Eté. Je ne change pas mes méthodes de travail, et je pense qu’après le clip, je me rendrais au Cameroun.
Et sur le plan International ?
Pour l’instant nous sommes en train de préparer, le Festival de SPA de la francophonie, qui est un très grand évènement. Tous les efforts y sont axés, et en Belgique, certains spectacles sont prévus. En France, l’accent est d’abord focalisé sur la promotion médiatique, et le reste suivra.
Vous êtes le producteur de votre album. Est-ce une manière de ne pas retomber dans cet engrenage entre producteurs et artistes, mauvaise gestion ou distribution de l’album ?
Je ne vois pas ce qu’il y a d’étrange, de faire de l’auto-production. Les américains le font, certains français également. Je pense que les artistes africains devraient à un certain moment de leurs carrières franchir cette étape. Il ne suffit pas seulement de s’arrêter au fait d’être produit, mais il faut également voir la réalité du terrain et voir les difficultés auxquels les producteurs sont confrontés. Je ne sais pas si à la longue je serais le producteur d’autres artistes, mais je pense que c’est très important pour moi, afin de savoir comment le mécanisme fonctionne, et d’apprendre les rouages du métier.
Malgré le fait que le Cameroun soit l’un des pays d’Afrique à posséder de talentueux artistes et musiciens, on se rend malheureusement compte que nous ne sommes pas assez représenté sur la scène internationale lors des différentes distinctions et remises de prix. En quoi cela est-il dû ?
Au Cameroun, il y a une question de manque de structures, ce qui est très dommage. Comme vous l’avez dit, nous avons de très grands musiciens qui jouent sur la scène internationale avec de très grosses vedettes dans le monde. Mais on manque de structures. Si on prend le cas de la Côte d’ivoire, si vous comptez le nombre de structures de productions qui existent, c’est incomparable. Quelque part, on doit encourager l’industrie musicale au Cameroun. Donc il faut sortir de l’anarchie et créer des structures, des maisons de productions qui doivent essayer de couvrir le territoire national, mais également d’avoir des contacts auprès des pays frontaliers. Sinon le travail restera au niveau archaïque et c’est très dommage.
Personnellement, que ressentez-vous en sachant que vous êtes parmi le peu d’artistes camerounais à faire partir du cercle restreint des artistes à être apprécié par le public international, tant africain qu’européen ?
Je suis ravie, si cela se confirme. C’est vrai que cela apporte une certaine satisfaction, car je passe des nuits sans dormir à travailler, car c’est une continuité, un travail sans fin. Et quand il y a une reconnaissance, honnêtement cela fait plaisir, cela encourage à continuer à travailler. C’est vrai, cela fait très chaud au Cœur.
Quels sont vos projets en cours et futurs au courant de cette nouvelle année qui commence ?
Si le Bon Dieu me donne la vie et la santé, c’est le plus important. Ce ne sont pas les projets qui manquent, mais je n’aime pas annoncer la victoire avant la guerre. Il y a des projets, et si Dieu me donne la vie et la santé, on y arrivera.
Quel message aimeriez-vous faire passer aux Internautes qui liront votre interview ?
Je ne peux que les remercier, et les invités à découvrir le travail que je fais, car la principale récompense d’un artiste, c’est quand le public apprécie son travail. Il faut savoir que je suis le genre de personne qui passe beaucoup de temps à travailler dans le but de faire plaisir à ceux qui vont découvrir ce travail. J’aimerais bien qu’il me donne leurs impressions s’ils ont découvert ce travail, afin que dans le futur, je puisse, améliorer mon travail. A ceux qui vont découvrir ce travail et qui ne me connaisse pas encore, je vous remercie d’avance pour votre attention.
Le mot de la fin de Bachot MUNA ?
Le Cameroun étant un pays qui regorge de très grands artistes, et d’une richesse incontestable de diversité culturelle, je pense que les autorités doivent faire beaucoup plus d’efforts qu’actuellement afin que le Cameroun sorte de cet état d’anonymat, qu’il essaye de briller. On sait bien qu’au Cameroun, le sport et la musique sont les deux grands facteurs, les portes flambeaux d’une Nation. Je crois qu’il est important que les autorités le comprennent, et que des moyens soient mis en placent afin de développer, l’industrie culturelle à travers, des infrastructures, des lois appliquées. Quelque chose m’a attristé en 2000, pour vœux de bonne année, j’ai reçu un mail présentant le Cameroun comme le pays le plus corrompu du monde. Honnêtement, j’ai pris cela comme un coup de poing dans la gueule, et cela m’a vraiment assommé. Il faut qu’il y ait un petit peu de nettoyage, que l’on essaye de redorer le blason de l’image du Cameroun, et que le camerounais qui est à l’extérieur n’ait pas honte de se présenter quelque part comme étant un camerounais. Il faut que l’on essaye de nettoyer le pays car ce n’est pas encourageant pour le camerounais de l’extérieur. On est même pas en coupe du Monde là. Au moins, c’est le foot-ball qui nous restait avec ce qui ce passe dans le milieu artistique. Il faut que les footballeurs aient leur dû comme tout le monde. Si même le foot-ball on a plus, je ne sais pas si on entendra parler encore du Cameroun un jour. A cet effet, je supplie les autorités de prendre conscience de cette situation et qu’ils essayent de faire quelque chose parce que c’est inconcevable. Il faut que le Cameroun et les Camerounais essayent d’avoir leur dignité. Moi c’est mon mot de la fin, et j’ose croire que je serai entendu par tous, et dans les mois à venir les choses vont changer.
Merci de nous avoir ouvert vos portes, et votre cœur.
Propos recueillis par Erick BWAMBI


