Des notes en hommage à Messi Martin
Le programme et les enjeux de la 9ème édition du festival culturel des musiques des peuples de la forêt.
“ Le festival aura lieu du 12 au 17 novembre, au complexe Aes-Sonel d’Essos à Yaoundé. La tradition du festival, qui nous amène à rendre hommage au cours de chaque édition, à un grand homme, un bâtisseur de ce rythme, sera une fois de plus respectée. Pour la 9ème édition 2007, le Festi Bikutsi va rendre un hommage mérité à Messi Martin, l’un des précurseurs de cette musique. Son talent et son œuvre seront mis en évidence, à travers une exposition de ses photos et des photos d’autres artistes à qui, il a insufflé d’une façon ou d’une autre le bikutsi et qui ont suivi le même chemin que lui ; [il y aura aussi] une sculpture et des tableaux proposés par des artistes, une compilation de ses plus belles chansons et un documentaire ”. René Ayina, l’auteur de ces propos et cheville ouvrière du festival, en indique les différentes articulations. En plus des spectacles prévus au “ Camp Sonel ”, les festivaliers auront le choix entre plusieurs activités à savoir : le vernissage exposition des photos du Festi bikutsi 2006, la projection des films du Bikutsi, les rencontres professionnelles et des échanges entre les artistes et leurs publics. Il est également prévu, l’initiation des enfants de moins de quinze ans aux instruments traditionnels (balafons, tam-tam, percutions…). Autre grand moment attendu : la conférence-débat animée par Daniel Anicet Noah, sur la thématique de “ L’apport du cabaret dans le développement du bikutsi ”.
Le comité d’organisation entend mettre un point d’honneur sur la qualité des spectacles. “ L’organisation insistera sur le caractère professionnel des spectacles que donneront les groupes sélectionnés ; afin de donner satisfaction au public (de plus en plus exigent), à la presse et à tout autre acteur de la promotion culturelle. Quant aux rencontres professionnelles, l’occasion sera donnée aux différents gestionnaires des projets culturels de partager, de débattre des sujets liés aux difficultés de ce secteur et faire une projection sur les activités de l’année suivante ” affirme René Ayina.
Au rythme
des peuples de la forêt
Créé en 1995, le “ Festi Bikutsi ” est une riposte à l’invasion de l’art musical Camerounais par les influences étrangères. Le festival se fixe entre autres les ambitions : de promouvoir des rythmes africains en voie d’urbanisation en général et ceux de la zone équatoriale africaine en particulier ; de recréer un engouement auprès du public (jeune d’Afrique) pour les rythmes et les productions musicales locales ; de favoriser l’émergence d’une jeune création africaine qui revalorise son potentiel culturel ; de créer une plate-forme de rencontre de production et d’échange dans laquelle les jeunes artistes côtoient les talents confirmés ; de développer la bonne gestion du projet et la circulation du spectacle dans la sous-région ; de favoriser la sensibilisation contre les fléaux qui fragilisent les jeunes, et surtout, de contribuer à l’animation de la cité.
A la fois saccadé, langoureux, mythologique et rituel, le Bikutsi, sous diverses dénominations, est fortement pratiqué dans plus de cinq pays de la sous région Afrique Centrale. Cette richesse culturelle et artistique, important facteur de densité d’expressions, se trouve aussi favorable à toutes sortes de fusions musicales, avec des sonorités sensationnelles pouvant nourrir le jazz et les autres genres de musique contemporaine.
Le “ Festi Bikutsi ”, en bref
1995 : Douala Stade MBAPE LEPE ; Yaoundé Musée National ;
1996 : Yaoundé Stade militaire ;
1997 : Yaoundé stade MATECO ; Douala CCF ;
1998 : Yaoundé Espace AFRICAN LOGIK ;
1999 : Yaoundé Cinéma théâtre ABBIA ;
2002 : Yaoundé Camp – AES SONEL ;
2003 : Yaoundé Stade de Nlongkak ;
2006 : Yaoundé Camp- AES SONEL.
