S.M. EHODE MBEBI Michel,
Chef Supérieur du Canton ELONG
Le Canton Elong qui est un Groupement, a été érigé en Chefferie supérieure du 2ème degré, par Arrêté N° 16 du 19 Janvier 1982. C’est une composante du grand groupe sawa, plus précisément du Sous-groupe Bakundu et du Clan Mbo. Géographiquement, celui-ci est situé dans l’arrondissement de Mélong (qui lui doit son nom), département du Moungo, Région du Littoral.

Parler de Elong, c’est faire cas de l’un des treize fils de Ngo, autrement dénommé «Elung Ngoeh». Ils répondent de la Grande famille culturelle des Ban Bi Ngoh ni Nsongo. Partis du Congo au cours des migrations des Bantus, ils atteignent le Golfe de Guinée entre la fin du 16ème siècle et le début du 17ème. Laissant leurs cousins Duala dans l’estuaire du Cameroun, ils prolongent leur voyage jusqu’au pied du mont Cameroun. Victimes des éruptions volcaniques, ils vont se disperser pour se retrouver aujourd’hui dans la zone anglophone du South-West, la Menoua, le Haut-Nkam et le Moungo.
Ce sont des peuplades qui croient aux esprits de l’eau et de la montagne.
Le Canton Elong est mitoyen du Canton Mbo, tous deux descendants de Ngo, et séparés originellement par la délimitation naturelle et ancestrale d’un petit cours d’eau, Choueur Mueh Edih, qui part de la frontière de Mouanguel à Mbourokou, jusqu’au centre de Mélong, par l’autre rivière du nom de Ngalè.
Le Canton a Mouanguel pour siège et compte neuf villages. Sa Majesté Ehodé Mbébi Michel en est le Chef supérieur actuel. Celui-ci a vu son espace s’amenuiser par grignotage du « frère» Mbo tôt émancipé, ainsi que par des considérations de l’Administration.
Malgré ces aléas, l’histoire a montré que ces Sawas de l’intérieur des terres, les Elong, sont très résilients, et ont foi en l’avenir. En termes de démographie, la population endogène est estimée à environ 3000 âmes, paritaire en genre. Sédentaires, ils ont vécu naguère de chasse et de cueillette.
Les Elong sont toujours attachés à l’agriculture, et singulièrement à la culture du café, le robusta comme spécialité, et travaillent d’autres produits de rente. Localisés au pied du Mont Manengouba,
ils bénéficient d’une terre volcanique riche, qui entretient plus que leur subsistance. Il suffit de jeter au sol un plant, une graine, une bouture, pour qu’ils poussent pratiquement sans grand effort. Le tourisme écologique est une activité en plein développement. Si le projet d’Office du tourisme tarde à se mettre en place, l’arrondissement est bien doté en structures d’accueil pour une offre extraordinaire en sites naturels.
Tout récemment, le peuple Elong a adhéré au sein du Ngondo, tel que le stipule le statut de cette institution séculaire. Il a répondu à l’appel de l’union des libertés dans « la fraternité des peuples où naîtra la sympathie des âmes »
TOURISME :
L’arrondissement est entouré de grands sites touristiques tels que les Lacs Manengouba et leurs verdures, les Chutes d’Ekom sur le Nkam, et les Villages Bororos, pour citer quelques attractivités.
Melong dispose de plusieurs établissements hôteliers de pointure internationale, qui accueillent tout le long de l’année des touristes, constitués surtout d’Européens, et des chercheurs en vulcanologie qui viennent du monde entier.
AGRICULTURE
Elong fait partie du bassin agricole du Moungo. Les populations paysannes consomment la grande variété de ce qui est produit dans son sol.
Les nationaux y avaient des plantations de produits de rente, axés sur l’exportation. Très vite, ils ont été concurrencés, puis expulsés de leurs terres au profit des grandes concessions européennes et les multinationales.
Les principaux produits sont : Café, cacao, bananes (plantain et douce), ananas, palmier à huile, maïs, arachides, macabo, taro, etc.
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